Un moment fort pour les fêtes maritimes de Brest, le feu d'artifice du 14 juillet. L'actualité ne nous avait pas encore rattrapés avec la tragédie de Nice, nous étions encore légers.
Xavier Collombier's Slidely by Slidely Slideshow
Coeur léger
Brest, par sa géographie, était l'une des dernières villes de France à célébrer la fête nationale avec son feu d'artifice. À cette heure là, nous ne savions pas encore ce qui était en train de se passer Promenade des Anglais à Nice.Légère comme l'air des quais du port un soir d'été, la foule -nombreuse- a le sourire. Il flotte un esprit libre, communicatif, nous sommes heureux.
Le feu démarre, nous petite équipe numérique de France 3 Bretagne sommes allés voir nos voisins de bureau pour squatter leur fenêtre avec une vue directe sur les quais, où sont tirés les feux.
On trinque avec des inconnus, c'est la fête pour tous. Nous lançons notre direct sur Facebook, les internautes sont contents, ils partagent nos images et commentent à tout-va.
"OH la belle bleue, oh c'est beau, oh merci". Et puis soudain, une réactions nous réveille "après Nice, pas envie de voir ça", la fête est gâchée.
On attend le final, on range nos micros et nos objectifs. Pas d'affolement dans la foule, beaucoup l'ignore encore, les vigiles sont à cran. La police est partout, le port se vide, on allume la radio et nous voilà rattrapé par la violence du monde, chez nous, dans cette France en vacances, la fête n'a plus l'innocence d'un 14 juillet.