La Bretagne inaugure la 1ère Cop 21 régionale à Saint-Malo

Après la Cop 21, la Conférence internationale sur le climat, qui s'est déroulée en fin 2015 à Paris, la région réunit à son tour l'ensemble de ses acteurs socio-économiques, ce jeudi 9 mars à Saint-Malo, pour évoquer les enjeux environnementaux bretons. Cinq initiatives locales ont été récompensées.

La démarche est inédite. A l'instar de la Cop 21, la Conférence internationale sur le climat, qui s'est déroulée en décembre 2015 à Paris, l'évènement est pour la première fois décliné en région. Ce jeudi 9 mars, Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) accueille cinq-cents acteurs de l'environnement et de l'économie bretonne. 

Marées noires, algues vertes, qualité des eaux de rivières... Les pays du monde entier ont démontré qu’ils pouvaient s’unir au delà de leurs désaccord. "Alors pourquoi nous, les Bretons, très concernés par ces questions d’environnement, ne pourrions pas en faire de même ?" s'interroge Thierry Burlot, le vice-président de la région en charge de l'environnement, qui a eu l’idée de s’inspirer de la conférence-climat. 

Hulot pour parrain

Jean-Yves Le Drian, président de la région, et Nicolas Hulot pourtant annoncé comme étant le parrain de l'évènement, étaient ce matin absents au palais du Grand Large où se déroule cette conférence-climat.
 

Une crèche récompensée

Pour cette démarche inédite en région, la Bretagne peut s'appuyer sur plusieurs expériences menées autour des énergies de demain. Ce jeudi matin, cinq trophées bretons du développement durable ont été remis. Parmi les lauréats figure, par exemple, le Pôle Enfance Jeunesse de Quistinic (Morbihan). Ce bâtiment écologique, passif, a été construit dans le cadre d'une démarche participative avec les habitants.

Le Mené produit 99% de son électricité

Autre modèle de bonne pratique, celle menée par des habitants du Mené (Côtes-d'Armor) et notamment des agriculteurs. Eoliennes, carburant au colza, panneaux photovoltaïques, cette petite commune produit déjà 99% de son électricité. Les Ménéens pourraient donc bien atteindre leur objectif d'autonomie énergétique avant même l'échéance de 2025.


Ce jeudi à Saint-Malo, la Cop 21 s'est ouverte sur six tables rondes pour évoquer le changement climatique, la participation citoyenne, l'attractivité de la région, la transition énergétique, les enjeux d'une région maritime et les progrès technologiques. De ces échanges doit sortir un Livre blanc. 
Au delà des déclarations de bonnes intentions, ce sont les mois qui suivront ce 9 mars, qui diront si cette version bretonne de la conférence-climat porte ses fruits.

De la parole aux actes...

Associations, collectivités, agriculteurs, associations et entreprises ont désormais dix-huit mois pour s'entendre sur un texte commun (avant fin 2018) avec des objectifs concrets et vérifiables. La région envisage des labels "COP Bretagne". Par exemple : un industriel qui promet de ne plus utiliser de produit phytosanitaire, une école qui s’engage à faire des économies d’eau, etc. De la parole aux actes, ces promesses seront rédigées dans des "cahiers d'engagement".