La Bretagne va-t-elle planter son drapeau sur la planète Emoji ? En tout cas, durant cette phase de test, du 13 janvier au 9 février 2020, cet EmojiBZH, était un peu le nouveau Graal des réseaux sociaux sur Internet. Des milliers de Bretons ou amis de la Bretagne sont partis en quête sur Twitter.
Promouvoir la Bretagne sur tous les claviers de la planète, c’est l’objectif affirmé depuis le début de cette campagne par l'Association www.bzh pour un emoji du drapeau breton. Si ce petit Gwenn Ha Du de quelques pixels figurait parmi les quelques 3000 émoticônes, symboles, drapeaux et objets, que nous utilisons pour écrire nos sms, ce serait un formidable outil de promotion de la Bretagne.
405 886 utilisations du Gwenn Ha Du sur Twitter
Loïz Fily, chef du projet #EmojiBZH, est satisfait de cet exploit " On dépasse, sur un mois, l'ensemble des territoires d'outre-mer qui possèdent déjà un drapeau unicode tels que la Guadeloupe ou La Réunion mais aussi des territoires Européens comparables comme le Pays de Galles, l'Angleterre ou l'Écosse ou des Pays comme la Finlande".
L'opération #emojibzh s'est terminée cette nuit avec un résultat de 405 886 emojis drapeaux bretons générés ?
— emojibzh (@emojibzh) February 10, 2020
Un immense merci à tous nos soutiens en #Bretagne ou à travers le monde ! Trugarez vras d'an holl ! pic.twitter.com/6VSiQG3pdr
Un phénoménal enjeu de notoriété pour la Bretagne
Mais que faut-il vraiment attendre de ce petit symbole breton sur nos écrans? Beaucoup plus qu'on ne pense au premier abord.Il se compte dans le monde environ 5 milliards de smartphones. Cet ordinateur de poche s'ajoute à tous les écrans de tablettes et d'ordinateurs encore plus nombreux, mais c'est sur nos smartphones que nous sommes les plus réactifs sur l'info avec Twitter ou sur les sites de nos journaux. C'est aussi sur nos smartphones que nous échangeons le plus de messages et de photos avec nos amis sur Facebook, sur Pinterest, et bien d'autres applis de loisirs, de rencontres qui fondent et entretiennent des appartenances à des groupes sociaux nouveaux.
C'est encore là, dans les transports en communs, dans les pauses de la journée et les salles d'attente que nous faisons nos recherches de vacances, et de plus en plus de prospections commerciales et d'achats dans le e-commerce.
Pour Loïz Fily, les enjeux sont importants pour les mondes associatifs, sportifs, économiques: "Figurer dans le dictionnaire unicode aura un impact énorme pour le marketing territorial et le tourisme. Un emoji du drapeau breton peut donner à un message commercial +30% de chances d'être lu."
À quand la réponse?
Pour l'heure, l'association bretonne .BZH et ses soutients dont la région Bretagne et de nombreuses entreprises bretonnes emblèmatiques de notre territoire, vont plancher sur la réactualisation du dossier et faire un envoi en mars au consortium.
Mais les règles du jeu sont claires: c'est le nombre de soutients tant populaires qu'institutionnels, industriels et touristiques qui fonde l'utilité d'un emoji.
Le consortium unicode se réunit fin avril et leurs premières réflexions sur l'opération devraient sortir début mai. Le résultat définitif sortira en janvier 2021.