Il y a 13 ans le chalutier finistérien, le Bugaled Breizh faisait naufrage, emportant avec lui les cinq marins à bord. Les proches des victimes sont toujours mobilisés pour que toute la lumière soit faite sur ce drame. Mais les espoirs fondés dans le procès en Angleterre, viennent d'être "douchés
La procédure judiciaire en cours en Angleterre, était synonyme d’espoir pour les proches et les familles des victimes du naufrage du Bugaled Breizh. Mais cette semaine : la déception les a gagné après un point d’étape de la juge (coroner) en charge du dossier. Les parties civiles craignent désormais que le procès en Angleterre repose uniquement sur les mêmes éléments que ceux ayant débouché sur un non-lieu en France.
"L'impasse sur tous les éléments favorables"
Après le non-lieu prononcé en France en juin 2016, Thierry Lemétayer, le fils d'une des victimes pensait pouvoir défendre de nouveau la thèse d'un sous-marin responsable du naufrage de Bugaled Breizh en 2004. Espoirs refroidis, au vu des éléments retenus, pour l'instant, par la juge dans la pespective du procès. "Ce qui me déplait, c'est qu'elle fait l'impasse sur tous les éléments qui pouvaient nous être favorables, certains rapports, des témoignages..." confirme Thierry lemétayer. De nouveaux témoignages, voilà ce qu'attendent les familles. Elles ont encore quelques mois pour rassembler en Angleterre ce qu'elles n'ont pas réussi à obtenir en France.
Le rapport du BEA, comme base technique au procès
Outre l'absence de certains témoignages, ce qui contrarie Thierry Lemétayer, c'est que le rapport du Bureau Enquête Accident servira de base technique au procès. Le BEA Mer explique le naufrage par une croche dans le sable, alors que d'autres rapports, aux conclusions très différentes seront d'emblée écartés. "La juge s'est faite intoxiquer par la Marine anglaise", estime Thierry Lemétayer. Ce qui ne présage rien de bon pour l'avenir.
Le procès pourrait avoir lieu au mois de juillet 2018.