C'est une infographie tirée de l'enquête de l'association de journalistes Splann! : la carte des emissions d'ammoniac, en Bretagne, première région emettrice de France. Le gaz est majoritairement issu d'émissions agricoles et précurseur de particules fines, responsables de morts prématurées.
La Bretagne est la première région emettrice d'ammoniac dans l'air. Ce gaz est issu majoritairement d'exploitations agricoles, et précurseur de particules fines, responsables de morts prématurées.
Si la région arrive en tête des emissionss, c'est en raison de sa concentration exceptionnelle d'élevages intensifs : avec seulement 6 % de la surface agricole utile du pays, mais 58 % du cheptel et de la production porcine.
Les émissions d'ammoniac (NH3) sont à 95% d'origine agricole, dont 80% issues de l'élevage, selon l'institut de recherche Inrae. Elles ont lieu principalement lors d'épandages d'engrais organiques (fumiers, lisiers) et minéraux (ammonitrates).
La carte
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La Bretagne, première région émettrice d’ammoniac en France
La Bretagne est la première région émettrice d’ammoniac en France. Chaque cercle correspond aux émissions déclarées en 2019 par les exploitations agricoles et les usines soumises à la directive relative aux émissions industrielles (IED).
Pour les exploitations agricoles (95 %), seuls les porcheries de plus de 2 000 têtes et les poulaillers de plus de 40 000 emplacements sont concernés, pas les élevages bovins. Les données sont donc partielles, certaines émissions n’apparaissent pas sur notre carte : celles des exploitations moins grandes et celles qui rejettent moins de 10 tonnes d’ammoniac par an (le seuil déclaratif). Et, comme le montre notre enquête, certains industriels ne respectent pas leur obligation de déclaration.
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Le groupe chimique norvégien Yara, qui exploite une usine d’engrais à Montoir-de-Bretagne (44), ne figure pas sur la carte. En 2019, Yara a déclaré 0 tonne d’ammoniac pour ce site. Pourtant, entre 2003 et 2018, il a émis 161,8 tonnes en moyenne chaque année, soit bien plus que les plus grands émetteurs figurant sur la carte.
Les émissions sont aussi présentées à l’échelle des intercommunalités. Ici, les données proviennent du recensement agricole et comprennent les émissions dues aux engrais organiques (lisier, fumier) et minéraux (ammonitrate).
La moyenne des données du système de surveillance atmosphérique Copernicus du 15 mars au 15 avril 2020 révèlent les zones où la concentration de l’ammoniac dans l’air était la plus forte. Cette période correspond à un pic de pollution attribué aux épandages qui avait nécessité le déclenchement d’une alerte aux particules fines, en plein confinement.