Elles sont surfeuses de haut niveau mais ont décidé d'arrêter la compétition dans un univers fort en testostérone.
A Quimper, les candidates sont nombreuses pour intégrer l'école des sirènes. Sur les plages, le sauvetage en mer se féminise. Des rencontres à découvrir dans Littoral.
Ah la mer et les femmes...
Longtemps réservés aux hommes, on trouve aujourd'hui de nombreuses femmes dans les métiers de la mer. Dans le milieu sportif professionnel, c'est une autre histoire. Prenons la course au large et le Vendée Globe. En 2016, il n’y avait aucune femme sur la ligne du départ. Quatre ans plus tard, le 8 novembre dernier, elles sont six. Un record, mais qui reste encore loin de la parité.
Dans le milieu de la glisse, le surf féminin est une pratique à un niveau professionnelle qui reste peu reconnue.
Les surfeuses souffrent de l’image canon de beauté que véhicule ce sport, mettant sous silence les performances sportives des athlètes.
Léna et Bénédicte sont toutes deux surfeuses. Elles ont délaissé la compétition mais continue en toute saison à prendre les vagues par plaisir, comme de nombreuses surfeuses qui peuplent les côtes bretonnes.
Dans l'ombre des images « édulcorées » véhiculée par les médias de surfeuse « mannequin », il existe une pratique plus authentique du surf féminin.
Si les gens me voyaient au printemps, quand il commence à faire beau et que j'ai la marque de la combi, on dirait que j'ai bronzé en sous-pull, ça fait rêver personne !
Longtemps chasse gardée des hommes, le sauvetage en mer s’ouvre doucement aux femmes. Marine part à la rencontre d'Hortense et Marie. Durant toute la saison estivale, elles sont surveillantes de baignades rattachées au corps des sapeurs pompiers de Clohars-Carnoët. Etre sauveteuse a toujours été une évidence, elles aiment cette idée de "servir à quelque chose". Sur les 29 sauveteurs en poste dans cette région, elles ne sont que 6 filles.
S'il y a bien une discipline sportive maritime ou les femmes sont plus nombreuses que les hommes, c'est à l'école de sirène de Marine Grosjean à Quimper. Certes quelques "tritons" évoluent dans les bassins mais ils sont assez rares...
Devenir sirène est à la portée de toutes et de…tous. C'est une activité ludique et sportive qui demande tout de même un peu d’initiation et beaucoup d’entraînement. Nous avons rencontré deux jeunes femmes pour qui la légende est devenue réalité et qui ont réussi à se transformer en sirènes. Leur point commun : nager comme des poissons depuis leur plus jeune âge. Ingrid Fabulet nous fait découvrir l’univers du mermaiding (mermaid veut dire sirène en anglais) qui est né aux Etats-Unis et commence à se développer en Europe. En 2016, elle a décroché le titre de Miss Monde Sirènes.
Marine Grosjean, elle, a créé à Quimper une école des sirènes. Auparavant, la jeune femme a aussi brillé sur les podiums en remportant un titre de championne du monde de mono-palmes.
Littoral, des surfeuses, des sauveteuses et des sirènes, c'est le samedi 5 décembre à 11h30 en Normandie et dans les Pays de la Loire et le dimanche 6 décembre à 12h55 en Bretagne