Ce samedi 16 mars, des milliers de manifestants ont défilé en Bretagne lors de "la Marche du Siècle". Au-delà de la prise de conscience indispensable pour l'avenir de la planète, les manifestants veulent des réponses politiques à la hauteur de l'enjeu que représente le changement climatique.
C'est à Rennes, que les manifestants de la "Marche du siècle" pour le climat étaient les plus nombreux en Bretagne. Plus de 6 000 selon nos informations. Un cortège parti vers 14h30 de l'esplanade Charles de Gaulle dans le centre-ville, lieu où de nombreuses associations environnementales avaient lancé un appel à se rassembler.
C'est dans la bonne humeur, en musique et avec de nombreux slogans que les manifestants ont pris la direction du boulevard de la Liberté. Sur des pancartes, des cartons portés par les manifestants, on peut lire : "Et ta mer(e), elle pollue?", "Je consomme, tu consommes, il consomme, NOUS SOMMES CON", "Respecte ta MER", la définition revisitée d'un humain "Humain, Humaine, non commun. Etre vivant ayant vécu sur la planète Terre jusqu'à son autodestruction au 21ème siècle".
Présents pour affirmer leur mécontentement envers l'inaction sur le changement climatique, les manifestants, venus en famille, en vélo pour certains, ils veulent alerter sur ce manque de mesures qui "met tout le monde en péril".
Dans les rangs du cortège, des jeunes, lycéens ou étudiants qui ont déjà défilé dans les rues du centre-ville ce vendredi 15 mars. Ils étaient près de 6 000 à s'être mobilisés, criant à l'urgence climatique et à l'incertitude pour leur avenir.
À Lorient, ce sont plusieurs centaines de personnes qui se sont rassemblées.
L'urgence climatique a réussi à mobiliser plus d'un millier de personnes à Saint-Malo égalemment.
À Belle-Ile, des dizaines de personnes se sont retrouvées sur la plage de donnant à l'initiative dela maison de la nature.
Un millier à Landivisiau
Une des manifestations phares de cette "Marche du siècle" en Bretagne s'est tenue à Landivisiau dans le Finistère où depuis huit ans, les riverains et des associations environnementales s'opposent au lancement du projet de centrale à gaz.Cette marche qui a réuni plus d'un millier de manifestants venus de tout le département a été l'occasion de d'affirmer une nouvelle fois leur vive opposition au projet. Les travaux sur le site de la centrale à gaz, ont démarré en janvier, mais trois recours juridiques contre le projet courent toujours.
Une urgence climatique
Près de 200 événements étaient répertoriés sur tout l'Hexagone par le collectif Citoyens pour le climat. Environ 140 organisations, de Greenpeace France à la Fondation Nicolas Hulot, avaient appelé à descendre dans la rue, estimant qu'il est "temps de changer de système industriel, politique et économique, pour protéger l'environnement, la société et les individus". L'Etat est poursuivi par quatre ONG (Fondation Nicolas Hulot, Greenpeace France, Notre Affaire à Tous et Oxfam France) pour "manquements" à son obligation d'action contre le réchauffement. A l'origine d'une pétition qui avait récolté plus de deux millions de signatures en moins d'un mois, elles ont déposé jeudi en ligne leur recours auprès du tribunal administratif de Paris.Les manifestants s'appuient sur les avertissements lancés par les scientifiques pour demander aux responsables politiques et économiques des actions plus radicales en faveur du climat et de la faune et flore sauvages. L'Accord de Paris de 2015 vise à limiter le réchauffement de la planète à +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle et idéalement à +1,5°C, mais les engagements actuels des Etats annoncent un monde à +3°C. Le récent rapport des scientifiques du Giec souligne qu'il faudrait, pour rester sous +1,5°C, réduire les émissions de CO2 de près de 50% d'ici à 2030 par rapport à 2010.