"166 des 174 plaignants ont été déboutés au motif qu'il n'y a pas de certitude scientifique sur la nocivité des champs électromagnétiques émis par les compteurs Linky", selon Me Jean-Pierre Joseph. Le 18 avril, ces plaignants bretons attaquaient Enedis au tribunal de grande instance de Rennes.
Selon leur avocat, la majorité des 174 plaignants bretons opposés à l'installation d'un compteur communicant Linky à leur domicile ont été déboutés jeudi, en référé, par le tribunal de grande instance de Rennes.
"166 des 174 plaignants ont été déboutés au motif qu'il n'y a pas de certitude scientifique sur la nocivité des champs électromagnétiques émis par les compteurs Linky", a indiqué à l'AFP Me Jean-Pierre Joseph, qui envisage de porter le dossier "au fond".
Parmi les plaignants regroupés en action conjointe, "plusieurs dizaines de personnes" souffrent d'électrohypersensibilité, a-t-il précisé.
Ils n'ont pas tous l'installation chez eux, certains la refuse.
Les huit autres dossiers ont été renvoyés devant le tribunal de Nanterre pour incompétence territoriale.
Me Joseph s'apprête par ailleurs à lancer en juin des procédures sur le fond à Bordeaux et à Tarbes pour deux groupes rassemblant chacun "200 personnes" pour "atteinte aux libertés publiques car la protection des données n'est pas garantie", ainsi que pour les "problèmes sanitaires".
En Bretagne, la moitié des compteurs linky a été installée, 1 million sur 2. L'installation a débuté en 2015 et doit se terminer en 2020.
"Faible probalité de dangers sanitaires"
En 2016, l'Agence nationale de sécurité sanitaire tirait ses premières conclusions dans une étude :" il y a une très faible probalité que l'exposition aux champs magnétiques émis puisse engendrer des effets sanitaires, à court ou long terme".