Hier jeudi, le premier ministre Jean Castex annonçait des mesures de confinement dans plusieurs régions françaises, dont l'Ile-de-France. Les trains pour l'ouest ont été pris d'assaut. Les maires de Saint-Malo et de Cap-Sizun appellent à la prudence et au respect de l'environnement.
Ce vendredi, au lendemain de l'annonce d'un troisième confinement por l'Ile-de-France, la majorité des trains au départ de Paris pour Saint-Malo affichaient complet. Comme lors du prmeier confinement, c’est la "ruée vers l’Ouest."
De quoi inquiéter un peu Gilles Lurton, le maire de la cité malouine.
Depuis une semaine, le taux de positivité augmente. Et je vois de plus en plus de cas contact autour de moi. On sent que ça peut basculer dans le mauvais sens très rapidement.
Gilles Lurton appelle les nouveaux arrivants à la prudence et au respect des gestes barrières.
« Quand vous habitez un logement exigu à Paris, je comprends que vous ayez envie de rejoindre une commune littorale, au cadre idyllique comme Saint-Malo. C’est plus agréable, c’est sûr. Mais il ne faut pas prendre ça comme une période de vacances, il faut limiter les contacts, rester au maximum chez soi », prévient-il.
Le 14 juillet 2020, Saint-Malo imposait le port du masque dans la vieille ville. Polices nationale et municipale patrouillaient avec bienveillance, misant sur la prévention.
« Mais ces derniers mois, nous sommes passés à une politique plus répressive », avertit Gilles Lurton. « Nous avons une vigilance de tous les jours sur ce sujet. »
Un "monde d'après" sans respect de l'environnement ?
A Cap-Sizun, c’est un mélange de résignation et d’amertume qui domine.
Ceux qui ont écouté Jean Castex ont compris qu’on allait revoir la ruée des citadins vers la campagne…
"Il y a déjà du monde ici. Ca a commencé dès février, les camping-cars sont de retour. Et avec eux, les problèmes d’insalubrité et d’incivilité. Comment les locaux vont réagir ?", s’inquiète Nadine Kersaudy, la maire de la commune du Finistère.
En mai 2020, lors du premier confinement, des slogans hostiles aux « parisiens » avaient été tagués sur des façades de maisons.
"J’appréhende beaucoup la saison estivale qui va commencer encore plus tôt, cette année. L’été dernier, les emplacements de parking dans la baie des trépassés s’étaient transformés en places de camping." rappelle l'élue.
"Des campings car s’y installaient pendant trois semaines, face à la mer, certains y faisaient leur lessive et jetaient leurs eaux usées, faisaient un feu… et tout ça dans un espace protégé !"
Mes administrés dénoncent l’agressivité de ces touristes. A la moindre remarque, ils vous lancent : « J’ai besoin de liberté ! ». Mais une liberté à nos dépens...
« Ici, on arrive à saturation. En 2019, les sauveteurs ont effectué 1 500 interventions sur la plage de la baie des Trépassés. L’an dernier, c’était 6 000 ! », ajoute la maire.