Coronavirus oblige, les règles sanitaires sont plus strictes. En milieu rural ou en ville, les vétérinaires adaptent leur activité. Pour soigner d'avantage d'animaux, ils espèrent obtenir bientôt le droit à la téléconsultation.
Malgré le Covid-19, malgré le confinement, la vie continue dans les exploitations. Le soin du bétail aussi. Ce jour-là Oriane Vassal, vétérinaire, intervient dans une ferme de Saint-Divy dans le Finistère, auprès d'une vache victime de toxines.
Comme beaucoup de ses confrères et consoeurs, la praticienne maintient un bon rythme d'activité, tout en s'adaptant aux risques.
"On prend beaucoup de précaution. Port de gants et de masque obligatoire et si j'interviens avec un collègue, on fait en sorte d'être chacun de chaque côté de l'animal. Même si pour certains actes, pour un velage par exemple, la distanciation sociale est plus compliquée à mettre en oeuvre" reconnaît la vétérinaire.
D'une manière générale, sur les exploitations, les vétérinaires sont seuls avec l'éleveur. Ce qui limite les risques.
Des consultations limitées au curatif
De leur côté, les cliniques en ville ont dû mettre en place un protocole. Sonnette et gel hydroalcoolique à l'entrée et une seule personne autorisée en salle d'attente. Malgré tout, certains actes sur les animaux de compagnie ont été suspendus.
"On n'assure désormais que les soins curatifs. On ne soigne que les animaux malades. On ne fait plus du tout de préventif. Tout ce qui est vaccination, vermifuges ou traitements anti-parasitaires n'est plus pris en charge" précise Dominique Guérin, vétérinaire installé à Landerneau (29).
Des pathologies qui s'aggravent
Résultat : dans de nombreuses cliniques, l'activité "animaux domestiques" a diminué de moitié. Pris par le confinement, certains propriétaires n'ont pas osé ou n'ont pas pu faire examiner leur compagnon.
Au début du confinement, nous n'avions aucune consultation. Pourtant des animaux étaient malades. Du coup, les propriétaires ont attendu, et on se retrouve maintenant avec des pathalogies plus lourdes - Dominique Guérin - vétérinaire
Pour soigner d'avantage et mieux diagnostiquer, les vétérinaires espèrent obtenir le droit à la téléconsultation. Une option qui sera examinée mercredi 8 avril en Conseil des Ministres.