À Trémargat, les meilleurs jeunes bergers en compétition pour remporter la finale régionale des Ovinpiades

La filière ovine est en quête des éleveurs de demain. C'est dans cette optique qu'elle organise les Ovinpiades des Jeunes Bergers, un concours national qui doit récompenser les meilleurs lors du salon de l'agriculture, fin février à Paris. En attendant, des sélections régionales ont lieu à travers le pays. La finale bretonne avait lieu vendredi 6 janvier 2023 à Trémargat dans les Côtes-d'Armor.

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Vendredi 6 janvier 2023, une quinzaine d'élèves de lycées agricoles a participé à la finale régionale des Ovinpiades à Trémargat, dans les Côtes-d'Armor. L'objectif : trouver les bergers ou les bergères de demain

Des épreuves pratiques pour les 15 lycéens  

Dans le bâtiment agricole où vivent les moutons, ça se bouscule entre les bêtes et les élèves. "Pour commencer, on va faire le tri des agneaux de boucherie. On va regarder l'état d'engraissement et estimer s'ils sont prêts ou pas à partir à l'abattoir", explique Alain Donnard, élève au lycée Le Nivot, à Lopérec. Des épreuves très pratiques attendent Alain et ses camarades. Du parage des onglons à l’appréciation de l’état de santé de la brebis, la palette est large.

Un jeune éleveur prête son troupeau pour le concours

"C'est notre quotidien de diagnostiquer rapidement leurs problèmes et sans se mettre en danger", souligne Guillaume Menage, éleveur à Iffendic, en Ille-et-Vilaine. 

Pour les besoins du concours, c’est le troupeau d’un jeune éleveur du centre-Bretagne qui est mis à disposition. Anthony Fiard est ravi de voir d’encore plus jeunes que lui s’intéresser au métier. "C’est une production qui ne demande pas de gros capitaux quand on s'installe. La brebis, c'est un cycle rapide, au bout de deux ans, elle a déjà produit des agneaux, au moins une ou deux fois. Donc, c'est intéressant niveau financier, après ce sont des animaux qui sont assez sympas. C'est agréable de voir les naissances et de sélectionner les bêtes", raconte l'éleveur breton. 

35 % d'éleveuses de brebis

Et il ne faut pas oublier l'activité de plein air. Autant d’arguments pour inciter à la création de nouveaux élevages dans la région. Même si "il n'y en a pas beaucoup, on peut être berger en Bretagne même si les débouchés sont un peu moins nombreux", précise Loréna Lelievre, étudiante au lycée Monod, à Le Rheu. L'objectif de la jeune femme : "faire des saisons dans les Alpes et puis si je m'installe, je reviendrai en Bretagne".

Comme Loréna, elles sont nombreuses à vouloir tenter l’aventure. Le métier est l’un des plus féminisés du monde de l’élevage avec 35 % d'éleveuses de brebis.

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