Les aviculteurs réagissent à la nouvelle intervention de l'association L214, qui milite pour le bien-être animal et l'abolition de la consommation de viande, et qui a demandé au gouvernement d'interdire tout élevage de poules pondeuses en batterie d'ici à 2025.
L'association L214, demande l'interdiction des élevages de poules en batterie dans un communiqué diffusé ce lundi et dans lequel elle cible un élevage de poules, basé dans les Côtes d'Armor, dont elle diffuse des images tournées, précise t-elle ce mois de novembre.
"Des images qui ne reflètent pas la réalité"
L'interprofession des aviculteurs de France a protesté contre cette nouvelle intrusion: "les images militantes diffusées par L214 ce matin sont choquantes mais ne reflètent en rien la réalité dans les élevages de poules pondeuses français", assure la CFA dans un communiqué. L'interprofession rappelle que les investissements réalisés par les éleveurs de poules pondeuses pour atteindre les objectifs de mutation en élevage alternatif d'ici 2022 vont lui couter 500 millions d'euros.
Un cahier des charges pour le bien être animal
"Face à cette réalité, le comportement d'associations comme L214 est inacceptable et contre-productif", assure-t-elle. Le groupe Avril a pour sa part précisé que sa marque d'oeufs Matines "travaille avec un groupement d'éleveurs auquel adhère l'élevage concerné". "C'est avec ce groupement que Matines a signé un contrat et défini un cahier des charges prévoyant, notamment, des critères de bien-être animal. Selon les images de L214, cet élevage ne semble pas respecter les termes de ce cahier des charges". Avril a donc cessé de s'approvisionner auprès de cet élevage et y a envoyé ses "experts qualité (...) pour constater les faits dénoncés par L214".
Le reportage d'Adélaïde Castier et Myriam Thiébaut
Le reportage d'Adélaïde Castier et Myriam Thiébaut - Interviews : Didier Lucas, président FDSEA 22 - Mireille Rolland, éleveuse de poules pondeuses en cage à Paimpont (35)