Ce n’est pas la plus célèbre des forêts bretonnes. Entre Guingamp et Rostrenen, Coat-Mallouen n’abrite pas de légendes dont on écrit des livres. Mais le site mérite qu’on s’y attarde. Ici en 1944 s’est écrite une page importante de l’histoire de la Résistance.
Après le débarquement à l’été 44, la forêt de Coat-Mallouen héberge 300 maquisards. Moyenne d’âge 22 ans. Le bois est leur planque. Le camp de base idéal pour mener des embuscades contre l’occupant. Ils vont s’en faire déloger le 27 juillet par des unités allemandes. Les combats font 13 morts parmi les résistants.
Après s’être repliés, les maquisards rejoignent bientôt Guingamp et libèrent la Ville aux côtés des américains. Aujourd’hui, au bord de l’Etang de Saint Connan, un musée raconte cette histoire restée trop longtemps méconnue.
Jean-Yves Philippe, Pdt de la Communauté de communes du Kreiz-Breizh
Au Musée de la résistance de Saint Connan, on peut aussi voir un film dont certaines images datent de 1945. À la Libération, une reconstitution a été tournée dans le bois avec les maquisards. On y voit la vie quotidienne à Coat-Mallouen et les combats du 27 juillet 1944.
Général Francois Budet, Pdt de l'Association des anciens et amis du Maquis
Fin 2018, un film va sortir en salle. « Shelburn » racontera l’histoire du fameux réseau d’évasion des aviateurs alliés tombés sur le sol français et qu’il fallait rapatrier sur l’Angleterre, via Plouha. Le maquis de Coat-Mallouen a prêté main forte au réseau pour exfiltrer des pilotes. Une séquence du film a été tournée dans la forêt.
Nicolas Guillou le réalisateur du film « Shelburn » Sortie fin 2018
À Coat-Mallouen, le bois est interdit au public, c’est un domaine privé. Mais l’on peut évidemment se promener au bord de l’étang, visiter le Musée de la résistance.
À voir absolument aussi les vestiges de l’abbaye cistercienne en lisière de forêt. Depuis 1993 une restauration a été entreprise. S’y déroulent aussi régulièrement des animations, des expositions, des concerts.