Ce lundi soir, le préfet des Côtes-d'Armor Pierre Lambert a appelé à la négociation et à la sortie de crise de la Cooperl. De son côté, la direction souhaite mobiliser les éleveurs.
La tension est toujours au maximum à la Cooperl, dont les salariés sont en grève depuis le 25 février. Le préfet des Côtes-d'Armor Pierre Lambert a lancé un appel à la négociation et à la sortie de crise de la Cooperl.
Il a toutefois regretté que sa proposition de médiation de Dabuekke Even, présidente de la chambre d'agriculture, ait été refusée par la direction.
Faire appel aux éleveurs
Le directeur de la Cooperl a indiqué être prêt à faire appel aux éleveurs pour assurer le libre-accès à l'usine. Ces débrayages "pénalisent les éleveurs, dont une partie du bétail reste en attente", affirment certains élus au Télégramme.Pour le préfet, l'idée d'opposer les éleveurs aux grévistes est mauvaise. Il prône une solution plus pacifique : faire appel à des intérimaires pour assurer le bon fonctionnement de l'usine.
Sortie de crise ?
Au centre de ce conflit se trouve la question salariale. Les salariés refusent la nouvelle politique salariale à la baisse qui revoit notamment le calcul du 13e mois. Les syndicats estiment que la situation économique de l'entreprise ne le justifie pas. Ils demandent également une réelle négociation des salaires et l'amélioration des conditions de travail.Le préfet a avancé la proposition d'un "protocole" pour sortir de la crise. Une "expertise financière" devra déterminer si l'entreprise est à même, ou non, de maintenir le 13e mois à son niveau actuel. Il invoque "l'intérêt général".