Quelque 300 agriculteurs venant de toute la France étaient mercredi Place de la République à Paris pour demander une amélioration du prix de leur production, alors que le président Emmanuel Macron doit annoncer des mesures dans ce sens à Rungis dans l'après-midi.
Sous le slogan "les paysans français premiers acteurs de la biodiversité et de l'entretien des paysages", et" no farmers, no food, no future", les agriculteurs
de la FNSEA et des JA cherchaient à sensibiliser les Parisiens à la problématique des prix payés aux paysans.
La FDSEA des Côtes-d'Armor compte aussi faire entendre sa voix. "On a une qualité et une traçabilité dans notre pays qu'on ne retrouve pas ailleurs, et avec des produits d'importation et des normes complètement différentes. Aujourd'hui, c'est important de faire comprendre aux Parisiens que nos produits sont sains, sûrs et bons, et ne sont pas payés à leur juste valeur", affirme Didier Lucas, président de la FDSEA 22 présent sur place.
"Nous ne voulons plus subir"
Les agriculteurs attendent "avec impatience" les propos du président de la République à Rungis, a indiqué M. Despey, et demandent même que le président ou le ministère de l'Agriculture viennent les voir place de la République a déclaré le secrétaire général de la FNSEA, Jérome Despey.
"Nous voulons que nos concitoyens voient que l'agriculture a une importance avec un prix correct qui doit être payé aux producteurs", a-t-il ajouté. "Nous ne voulons plus subir. Nous voulons un prix, un volume, une durée, nous voulons une sécurité et de la cohérence, pas toujours plus de normes et d'interdictions", alors que les produits importés via les accords commerciaux type Ceta sont traités avec des produits phytosanitaires interdits en Europe, a renchéri le secrétaire général des Jeunes Agriculteurs (JA), Samuel Vandaele.
Emmanuel Macron dévoile mercredi à Rungis les premières mesures issues des discussions des États généraux de l'alimentation, visant à redonner un peu d'oxygène aux agriculteurs en difficulté et à mieux organiser leur filière.