Fragilisés par la hausse du coût des matières premières, les éleveurs costarmoricains se mobilisent

Nouveau coup de pression des éleveurs des Côtes-d'Armor ce mardi 16 novembre. Rassemblés devant des enseignes de grande distribution et d'industrie agro-alimentaire, ils réclament que soient privilégiées les productions locales.

"La filière élevage costarmoricaine est dans une situation désastreuse. Je pense au porc où il nous manque près de 100 000 € par élevage de taille moyenne pour boucler le compte d'exploitation. En lait, le prix est en-deça du coût de revient à hauteur de 30 à 40 € les 1000 litres." Devant le centre Leclerc de Guingamp ce matin du 16 novembre, le secrétaire de la FDSEA 22 Philippe Cherdel et ses collègues ne veulent plus se contenter de paroles : "On attend des actes et engagements forts. La reconnaissance de l’augmentation de nos charges et l'indexation sur nos prix de revient."

Selon lui, la loi Egalim pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable, promulguée le 1er novembre 2018, n'a rien changé. La hausse actuelle du coût des matières premières n'est pas répercutée sur les prix des productions agricoles, "ça ne fait que renforcer le manque de trésorerie des exploitations".

Privilégier les productions locales

Après un premier rassemblement devant l'enseigne bretonne de grande distribution Leclerc, la trentaine d'éleveurs s'est retrouvée devant les locaux des entreprises Daunat, et Farmor, décidée à faire le tour des établissements de l'agro-alimentaire, qui selon eux, ne jouent pas le jeu de la production locale : "Il ne s'agit pas de dire, il ne faut manger que français. Il s'agit de dire que quand le local permet d'apporter un produit au consommateur, il est important de le privilégier parce que c'est celui qui fait vivre une activité économique, qui permet de créer de la richesse et qui fait vivre l'ensemble de la France et son système de redistribution."

Une délégation de quatre éleveurs a été reçue dans les locaux de Daunat. Ils ont pu constater que la viande de porc transformée ici était bien d'origine française. La direction de l'entreprise les a assuré qu'elle envisage de faire de même pour la volaille, mais que pour l'heure, la filière n'est pas assez structurée pour répondre aux besoins de l'entreprise.

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