Portée disparue depuis le 25 novembre, Morgane Rivoal reste introuvable. Les recherches se concentrent autour de Guingamp et sur d’éventuelles pistes extérieures. Caméras, battues citoyennes et appels à témoins rythment cette enquête complexe.
Les recherches se poursuivent dans les Côtes-d’Armor pour retrouver Morgane Rivoal, adolescente de 13 ans disparue depuis le 25 novembre. Ce mercredi marque le 10e jour de cette enquête mobilisant d’importants moyens humains et techniques. Voici les dernières avancées et rappels des faits marquants.
Fouilles intensives, porte-à-porte suspendu
Ce 4 décembre, Jean-Baptiste Gautier, le commandant de gendarmerie de Guingamp, a confirmé que les recherches de terrain continuent autour des communes de Pabu et Guingamp. Les efforts se concentrent désormais sur des zones ciblées : maisons inhabitées, locaux désaffectés, berges et bois proches du petit fleuve du Trieux.
Cependant, le porte-à-porte dans les quartiers adjacents au domicile familial a été suspendu, permettant aux enquêteurs de redéployer leurs ressources sur des pistes élargies.
Des pistes au-delà de Guingamp : gares et RN12 sous surveillance
Les chiens mobilisés dans l’enquête ont perdu la trace de Morgane dans le quartier de Castel Pic, en périphérie de Guingamp. Ce fait alimente l’hypothèse d’un départ volontaire ou involontaire vers une autre localité.
Les caméras de surveillance des principales gares bretonnes comme Rennes, Brest, et Saint-Brieuc sont scrutées. En parallèle, les enquêteurs analysent les images des axes routiers majeurs comme la RN12, axe principal traversant la région.
Mobilisation citoyenne et espoir maternel
Une nouvelle battue citoyenne a eu lieu ce mercredi dans la commune voisine de Bourbriac à 12 kilomètres de Guingamp. Organisée par des habitants, cette initiative a réuni une vingtaine de personnes. Le groupe a exploré des zones boisées et des cabanes isolées. Cependant, cette opération s’est déroulée sans l’implication directe des gendarmes ni à la demande de la famille.
Sur les réseaux sociaux, la mère de Morgane a publié un message poignant :
« Ma p’tit Momo, plus les jours passent, plus notre inquiétude grandit. Tu nous manques à chaque instant. Moi, papa, ton frère et ta sœur, nous attendons de te serrer fortement dans nos bras. »
Un départ prévisible ? Les zones d’ombre demeurent
Les premiers éléments de l’enquête ont mis en lumière un papier froissé retrouvée au domicile familial : « Papa, maman, désolée je pars. » Cette découverte, couplée aux témoignages de camarades de classe rapportant des propos inquiétants, laisse penser que la disparition aurait pu être préméditée.
Les réseaux sociaux, omniprésents dans la vie de Morgane, restent une piste majeure. L’adolescente gérait deux comptes TikTok, et ses parents ignoraient l’existence de l’un d’eux. Une crise familiale survenue la veille de sa disparition portait justement sur l’usage de ces plateformes.
Un dispositif d’enquête sans précédent
Depuis le signalement de sa disparition, des moyens colossaux ont été déployés : une battue rassemblant 800 volontaires, la mobilisation d’enquêteurs spécialisés en nouvelles technologies, et le recours à 21 dispositifs de vidéosurveillance. Un homme de 21 ans, en lien avec Morgane via Snapchat, avait été brièvement placé en garde à vue, mais sans lien avéré avec cette affaire.
La ligne téléphonique dédiée et une adresse mail spécifique restent ouvertes pour recueillir tout témoignage ou information : morgane@gendarmerie.interieur.gouv.fr.
Une famille suspendue à l’attente
Les parents de Morgane, épuisés et dans l’attente d’une réponse, témoignent de leur désarroi : « On ne comprend pas pourquoi elle est partie. C’est long d’attendre sans réponse. »
Alors que l’espoir persiste, la disparition de Morgane reste une affaire sensible, mobilisant autant les enquêteurs que la solidarité citoyenne. Toute personne disposant d’éléments est invitée à se manifester pour éclaircir ce mystère qui bouleverse une famille et une communauté entière.