Plusieurs centaines de personnes se sont réunies ce samedi 5 mars en fin de matinée à Guingamp pour redire leur opposition au projet de réorganisation du système de santé. Ils veulent garder leur maternité et un service de chirurgie 24h/24
A Guingamp la mobilisation ne faiblit pas. Plusieurs centaines de personnes se sont de nouveau rassemblées pour dire non à la fermeture de leur maternité et du service de chirurgie 24h/24.
Le projet de fermeture de la maternité de Guingamp avait été suspendu en janvier 2019. Mais le projet de réorganisation du système de santé sur l'ouest des Côtes d'Armor de l’ARS fait toujours peser des menaces sur la chirurgie 24H sur 24 et sur la maternité.
Un rapport de la Cour régionale des Comptes publié à l'été 2019 confirmait, que la maternité était toujours en sursis.
Ce samedi 5 mars, les habitants, les élus et les soignants sont encore descendus dans la rue pour dire leur attachement à leur services de soins.
On n'est pas des habitants de seconde zone
Sylvia Guelou, infirmière au bloc opératoire
Pour Sylvia Guelou, infirmière au bloc opératoire, la fermeture des deux services en question serait inacceptable: "Un bassin de population de 100 000 habitants sans hôpital, c'est inhumain. On n'est pas des habitants de seconde zone, on a le droit de se faire soigner comme les autres".
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, soutient le combat des Guingampais
Au milieu des manifestants, se trouve le secrétaire général de la CGT.
Pour Philippe Martinez le combat de la population contre la fermeture de la maternité est emblématique. "C'est notre combat pour que les territoires gardent une attractivité, des services publics de proximité [...] Si une maternité disparaît c'est l'avenir qui est compromis".
Pour le syndicaliste, la santé est un service public de proximité qui devrait être accessible et gratuit : "la santé est un service à la population qui devrait être épargné comme l'éducation [...] On voit bien qu'il y a beaucoup d'argent qui circule dans ce pays mais cet argent ne va jamais au service des citoyens, il va toujours au service des grandes entreprises, d'où la symbolique de l'augmentation des bénéfices des entreprises du CAC 40".