Literie Michel : un fabricant breton se lance dans la mode du matelas compressé roulé

Difficile d’échapper aux publicités qui vantent ces nouveaux matelas compressés, roulés et livrés à domicile dans un carton. Ce concept du  "Lit dans une boîte » venu des Etats-Unis bouleverse le marché français. À Yffiniac dans les Côtes d’Armor, un fabricant a décidé de se lancer.

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C’est un module qui a dû être ajouté à la ligne d’emballage traditionnelle des matelas des ateliers de Literie Michel, d’Yffiniac dans les Côtes d’Armor. Une presse capable de transformer en quelques secondes un matelas d’une vingtaine de centimètres en une galette de 2 à 3 cm d’épaisseur, puis de la rouler en un boudin de 30cm de diamètre, aisément transportable. Il aura fallu investir 60 000 euros pour se mettre au diapason de la nouvelle tendance : le matelas compressé roulé.
 

Ce sont des jeunes issus des écoles de commerce, qui ne connaissent rien à notre métier qui ont découvert ces machines et qui sont venus nous bousculer. Je leur tire mon chapeau. Nous, on a pas voulu laisser passer l’idée, précise Jean-Louis Michel, patron de l’entreprise familiale que son père a créé il y a 57 ans.


L’idée en fait, vient tout droit des Etats-Unis. Là-bas, le concept a un nom : "Bed in a box". C’est un matelas roulé, emballé dans un carton et qui s’achète d’un simple clic sur la toile, avant d’être livré à domicile. Apparu en 2013 outre Atlantique, le phénomène a débarqué en France deux ans plus tard et représente déjà 10% du marché. La clientèle visée est essentiellement jeune, citadine, c’est un premier matelas, ou un matelas d’appoint acheté rapidement sur internet.

Pour ce public là, cherchant des petits prix, et un produit prêt à être emporté, la Literie Michel n’avait jusqu’à présent pas grand chose à proposer. L’ADN de cette entreprise familiale dont le site de production s’étend sur 4000 m² non loin de Saint-Brieuc, c’est le matelas fabriqué à la demande, en latex, à ressorts ou en mousse à mémoire de forme. Des modèles soigneusement finis par la vingtaine de techniciens de l’atelier, aux matières premières certifiées. Du moyen et du haut de gamme, accompagné de sommiers conçus aussi sur place, tout comme les têtes de lit assorties.


Se positionner sur le marché, à sa façon 


Investir dans une machine à rouler et compresser les matelas, c’est donc une autre démarche pour l’entreprise. Sur les cinq fabricants bretons de literie, Literie Michel est le premier à se lancer dans cette mode, en s’inspirant du conditionnement, mais sans adopter son mode de vente pour l’instant. Jean-Louis Michel, tapissier de formation, connaît bien son marché.
 

"Ces starts-ups ont pris la place de la Vente par Correspondance qui a disparu sur ce secteur. Je ne pense pas qu’ils dépasseront beaucoup les 10%. Les clients ont besoin de voir, de toucher, d’essayer leur literie. C’est une question de confort." Pas de vente sur Internet pour ces deux nouveaux modèles de matelas donc, pour l’instant, mais des produits disponibles, en stock, à tester dans les sept boutiques reparties en Bretagne. Pour l’occasion, le patron apparaît lui-même sur les publicités affichées en boutiques, le matelas sur l’épaule.
 

On passe un tiers de sa vie dans un lit, c’est considérable et pourtant c’est un achat qu’on néglige malheureusement. C’est un produit noble qui est banalisé, très souvent en promotion dans les magasins. On ne sait plus ce qu’on achète.


Comment alors se démarquer de la concurrence de plus en plus rude, des grandes enseignes ? "Il faut être à la veille de ce que demandent nos clients, les consommateurs, les modes changent. La chambre à coucher ne se fait plus, maintenant on achète des dressings, on veut des lits plus grands. Le lit devient le seul meuble de la chambre". Encore un secteur sur lequel l’entreprise familiale innove pour lutter contre la standardisation. Désormais, c’est sur le domaine de la décoration que l’atelier compte se distinguer, en proposant des têtes de lit et des sommiers entièrement personnalisables.
 
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