L'inquiétude grandit chez les mytiliculteurs des Côtes-d'Armor. Les producteurs de moules sont confrontés à la dégradation de leurs bouchots, saccagés par les oiseaux. Les goélands sont coutumiers du fait, mais cette saison les macreuses se révèlent elles aussi redoutables.
Dans la baie de la Fresnaye, près de Saint-Cast, des mytiliculteurs doivent faire face comme d'habitude à une attaque en règle des goélands, mais cette année les macreuses, canards marins particulièrement friands de moules, se sont joints à eux. Dans cette baie, dix professionnels vivent au rythme des marées. Pour lutter contre les saccages provoqués par les oiseaux, Yann, de l'office national de la chasse sillonne la baie, tous les jours avec son fusil pour les effaroucher.
20% de production perdue pour un producteur
Ces oiseaux marins ont en effet choisi d'utiliser la baie comme un immense garde manger. C'est même un self-service entre les 20 kilomètres de lignes de pieux. Certaines parcelles sont littéralement dévastées, un des ostréiculteurs estime ainsi qu'il a déjà perdu 20 % de sa production. Pour limiter les dégâts, un autre professionnel a décidé de déplacer de jeunes moules élevées sur les pieux de bord de côte, et de les repositionne en mer, pour qu'elles grandissent plus vite, dans l'idée de limiter la perte. Les professionnels de la baie doivent s'activer deux fois plus pour rattraper leur récolte cette année.