Le plus grand festival de l'été 2020 en Bretagne, ni à Carhaix, ni à Lorient, mais à Châtelaudren dans les Côtes d'Armor

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S'il n'en reste qu'un, ce sera l'Attrap'sons. L'équipe a décidé de maintenir la première édition de son festival de musique à la fin de l'été. Si les conditions sanitaires le permettent, ils seront les seuls à tenir la scène en cette période estivale habituellement si riche en festivals.

Dans la série "nos irréductibles Bretons", je vous présente l'équipe du festival l'Attrap'sons de Châtelaudren-Plouagat dans les Côtes d'Armor.
Alors que toute la Gaule, pardon toute la Bretagne a vu ses festivals de l'été déclarer forfaits les uns après les autres, ce village situé entre Saint-Brieuc et Guingamp a décidé de ne pas plier devant la menace du coronavirus, maladie à la consonnance toute romaine.
 


"Le plus grand festival de Bretagne, on est ravis pour une première édition", plaisante Cécile Herviou, l'une des membres de l'équipe réunie au sein de l'association Fest'In Leff. Cécile s'occupe bénévolement de la communication et elle reconnaît que "même si on a toujours gardé espoir, il y a quelques semaines, on se posait davantage de questions, surtout après les annonces sur les jauges de 5000 personnes". 
Pour le moment, selon les mots du Premier Ministre le 28 avril dernier, "tous les évènements qui regroupent plus de 5000 participants et font à ce titre l’objet d’une déclaration en préfecture et doivent être organisés longtemps à l’avance, ne pourront se tenir avant le mois de septembre".


Objectif 3000 personnes par soirée


Fort heureusement leur jauge est de 4000 au maximum. Et pour cette première édition, elle est prévue à 3000 personnes pour chacune des deux soirées, programmées les vendredi 28 et samedi 29 août, en collaboration avec la société Music'Air Production..

Sur scène, pas moins de dix groupes ou artistes se succèderont. Avec en tête d'affiche pour le vendredi 28, Superbus, et pour le samedi 29, Gauvin Sers.
A leurs côtés, Chilla, Dewaere, Alicia, la P'tite Fumée, Sidi Wacho, Julien Granel, Rakoon, et MB 14.
  



Barrières de sécurité et gestes barrières


En attendant d'accueillir les groupes sur le site du stade Louis Morice, l'équipe travaille sur le dossier de sécurité qui évolue en permanence en fonction des normes sanitaires imposées.
"Voilà quelques jours, on était en réunion sur site pour voir comment respecter les mesures de distanciation sociale. Cela risque encore de changer d'ici peu, mais pour l'instant c'est 4 m² par festivalier. On pense que ça ne sera plus comme ça en août, mais en attendant on voit comment agrandir le site. On a de la chance, il y a de l'espace, c'est modulable. Donc si on doit l'agrandir en multipliant par quatre, on le fera".
 
Tout cela a forcément un coût.
Sur un budget initial de 170.000 euros, c'est au moins 10% de plus qu'il faudra trouver, par exemple pour mettre en place d'avantage de barrières.
"Du coup, on essaie de trouver de nouveaux partenaires. On se base sur un partenariat local. On sait que c'est compliqué compte-tenu de la situation économique. Dans notre budget, ça représentait 30.000 euros, aujourd'hui c'est une somme qui paraît ambitieuse".
 

Les billets sont en vente depuis le mois de mars. "La première semaine, juste avant le confinement, c'était plutôt bien parti", précise Cécile. "Et là ça repart. Les nombreuses annulations des autres dates de concert jouent en fait en notre faveur. Des gens qui avaient prévu de voir par exemple Superbus à un autre endroit, sont prêts à venir chez nous parce que c'est la seule date possible".


Un collectif toujours mobilisé


Le projet a su fédérer les énergies du territoire de Leff Armor, où a déjà émergé l'aventure culturelle du Petit Echo de la Mode, offrant tout au long de l'année des spectacles et des expositions.
Pour l'Attrap'sons, les bénévoles ont par exemple bien joué le jeu. "Les gens sont vraiment très investis. On a besoin de 200 personnes pour nous épauler le jour J, et 100 ont déjà répondu présents".


Y croire dur comme fer


Le pire peut encore arriver. À savoir une annulation.
Mais à Châtelaudren-Plouagat, tous veulent croire en leur bonne étoile.
"On n'est pas des têtes brûlées, on est prêt à toutes les éventualités", résume Cécile. "Devant nous il y a deux chemins. D'abord, celui qu'on espère de tout coeur, le maintien de cette première édition. Mais évidemment, si tout n'allait pas dans le sens qu'on imagine, nous n'irons pas à l'encontre des décisions gouvernementales ou préfectorales. Ce serait très triste pour l'association et la maison de production qui s'investissent depuis des mois. Notre projet, il a démarré bien avant qu'on entende parler du virus. C'est une première, dans une année marquée par le confinement, si çà marche, c'est génial".
 

 
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