Des visiteurs du monde entier viennent y flâner. Respirer l’atmosphère d’un moyen-âge pittoresque devenu silencieux. Artère commerciale, pauvre et bruyante jusqu’au XIX ème siècle, la rue la plus ancienne de Dinan est devenue aujourd’hui une curiosité touristique.
C’est une rue étroite qui chemine depuis le port sur les bords de la Rance jusqu’au centre de Dinan. Pendant des siècles, marchands, voyageurs et manants vont emprunter cette voie unique, extrêmement pentue. Ce lien incontournable entre la ville-haute bourgeoise et la ville-basse commerçante et populaire.
Les charrettes à bras, s’y croisent alors dans les deux sens. De nombreuses échoppes jalonnent la ruelle, c’est le passage le plus vivant de la ville. L’axe où transite toute la richesse économique de Dinan.
Le Jerzual, une rue pour les artisans puis les artistes
La construction d’un viaduc en 1852, en contrebas de la ville va changer la vocation et la physionomie du Jerzual. Désormais, les hommes et les marchandises rejoignent le centre-ville par une voie plus douce.
Des artisans s’emparent du quartier pour y installer leurs ateliers. Jusqu’en 1930, la rue accueillera tisserands, vanniers et tanneurs. Puis connaîtra le silence et l’abandon.
Dans les années 70, des artistes investissent les lieux. Les maisons sont en ruines, ils vont pas à pas les restaurer. Jusqu’à faire du Jerzual la rue la plus coquette de Dinan.
La plus énigmatique aussi. A ce jour, personne ne sait ce qui signifie le mot « Jerzual »