Une femme de 67 ans a perdu la vie dans un accident de chasse à Goudelin dans les Côtes d'Armor, ce dimanche 16 octobre. Elle a été atteinte par un tir de son compagnon lors d'une battue aux sangliers. Hospitalisée à Saint-Brieuc, elle a succombé à ses blessures.
Ce matin, alors qu’une dizaine de chasseurs allait lancer une battue aux sangliers à Goudelin, près de Guingamp (22), un chasseur aurait tiré accidentellement sur sa compagne de 67 ans. D'après nos informations, il s'agit d'un chasseur expérimenté, le président de la société de chasse de Goudelin.
Nicolas Heitz, procureur de la République à Saint Brieuc, donne dans un communiqué de presse les premiers éléments suivants sur ce drame :
"Les chasseurs progressaient dans un champ de maïs fauché quand l’un d’eux, un homme âgé de 69 ans, dans des circonstances restant à déterminer, a procédé au tir avec sa carabine qu’il portait à l’épaule, canon dirigé vers l’arrière.
Le coup de feu atteignait sa compagne, invitée à cette battue, et dont la balle occasionnait une plaie transfixiante au-dessus du cœur.
La victime a été transportée par les pompiers à l’hôpital de Saint-Brieuc où elle décédait à 12 heures 20"
Enquête en flagrance du chef d’homicide involontaire
Une enquête en flagrance du chef d’homicide involontaire lors d’une action de chasse a été ouverte et le parquet a confié les investigations en co-saisine à la Brigade de Recherches de la compagnie de Saint-Brieuc et l’Office Français de la Biodiversité.
"Le chasseur est en état de choc, nous confie Laurent le Faucheur, maire de Goudelin. Il a été hospitalisé. Il se demande ce qu’il lui arrive. Il doit être accompagné."
"L’auteur du coup de feu a été placé en garde à vue à 12 h 00, informe le procureur de la République. Transporté à l’hôpital de Guingamp, le médecin a estimé que son état n’était pas compatible avec la mesure qui était donc levée. Les prélèvements immédiatement effectués ont démontré qu’il n’avait pas consommé d’alcool, ni de substance toxique."
Choc et émotion
Du côté de la fédération des chasseurs, C’est le choc et l’émotion. "C’est dramatique… On pense à la famille de la victime, nous explique Romain Pardoen, président de la fédération de chasse des Côtes d’Armor. On espère aussi qu’il n’ a pas eu de manquement aux règles de sécurité."
La sécurité, c’est le cheval de bataille de la fédération qui redoute tous les accidents. "Dès qu’un événement tragique de ce type arrive, on se fait démolir dans l’opinion et la presse. On va donc continuer à insister sur la sécurité auprès de nos chasseurs. C’est notre préoccupation principale."