La lutte contre les algues vertes se poursuit. Après le premier acte lancé en 2010, de nouveaux contrats sont signés en ce début d'année pour la période 2017-2021. C'était le cas mardi pour celui concernant la Baie de Saint-Brieuc. C’est le premier d’une série de huit dans notre région.
Le lieu n'a pas été choisi par hasard. Pour signer ce nouveau plan d'actions, c'est dans la grange d'une exploitation laitière "exemplaire" que les différents acteurs se sont réunis. Ce Gaec d'Yffiniac est engagé depuis longtemps dans l'évolution de ses pratiques pour réduire les émissions de nitrates, dont le rôle est aujourd'hui avéré dans la prolifération des fameuses algues vertes.
Enveloppe de 32,9 millions d'euros
Parmi les 32,9 millions d'euros débloqués sur cinq ans par ce nouveau plan de bataille, 12.1 millions sont des aides directes aux exploitants agricoles. 3,8 millions sont destinés à les accompagner dans l'évolution de leurs pratiques.
Poursuivre la réduction des flux d'azote arrivant dans la Baie de Saint-Brieuc, diminuer la contamination des cours d'eau par les pesticides, et baisser les teneurs en phosphore des eaux, tels sont les principaux enjeux de cet acte 2. Le premier, date de 2010. Beaucoup, mardi, ont salué les efforts déjà réalisés : "Un travail considérable a été fait, insiste Jean-Luc Barbo, le président de la Commission Locale de l'Eau. C'est un peu paradoxal : en 2017 on a eu plus d'échouages d'algues vertes que les autres années, mais c'est aussi l'année où on a eu le moins d'azote arrivé dans la baie de St-Brieuc depuis des décennies."
Des mesures plus coercitives
Ce nouveau "PLAV" (= plan de lutte contre la prolifération des algues vertes) vaut donc pour cinq ans : 2017-2021. Il doit être décliné dans chacune des huit baies concernées en Bretagne par ce phénomène. Celle de Saint-Brieuc est la plus "médiatisée", du fait notamment des décès et fermetures de plage qui y ont eu lieu, mais ce plan fait aussi beaucoup parler du côté de Fouesnant, dans le Finistère.
Avant de se ré-engager, la communauté de communes de Fouesnant a en effet demandé la garantie de mesures plus coercitives envers certains agriculteurs récalcitrants.