Comment gérer les déchets sur les îles quand leur fréquentation explose l'été ? A Bréhat dans les Côtes d'Armor, où aucun site de traitement n'existe, on vient de lancer une campagne pour sensibiliser les visiteurs afin qu'ils ramènent leurs détritus sur le continent.
L'été n'est pas encore là, mais l'île de Bréhat commence déjà à faire le plein de touristes. Un coup d'œil à l'embarcadère sur la pointe de l'Arcouest suffit à s'en convaincre.
Des visiteurs que la municipalité a décidé d'alerter sur la question des déchets, avec une campagne intitulée « J'amène, je ramène ». En clair, ramener sur le continent ses emballages et ses déchets afin de laisser place nette. Du bon sens, qui semble bien perçu en général du côté des promeneurs.
Un bateau chaque jour l'été pour évacuer les déchets vers le continent
Pour une île qui compte seulement 400 résidants permanents mais accueille plus de 350.000 personnes sur l'année , avec des pointes estivales à plus de 5000 par jour : ce petit effort civique demandé à chacun pourrait bien payer. Il n'y a qu'à faire le calcul : alors qu'un seul bateau est nécessaire tous les quinze jours pour les déchets à évacuer en hiver, il en faut un chaque jour l'été !
Le transfert maritime des déchets entre Bréhat et le continent, c'est de l'ordre de 100 000 euros par an. Pour notre population uniquement, on passe à 10 000 euros, soit un coefficient de 1 a 10 !
La campagne "J'amène, je ramène" devrait faire école dans les autres îles du Ponant .Elle est vue d'un très bon œil par ceux qui vivent sur l'ile.
Ça responsabilise les visiteurs comme l'ensemble des Bréhatins. C'est un gros problème ici les déchets… lourds, légers, putrescibles, imputrescibles. Donc inciter à les prendre en charge individuellement, c'est une bonne chose. Moi même, grand lecteur de journaux, je les prend avec moi et les jette souvent quand j'arrive sur le continent.
Des containers supplémentaires vont prochainement être installés à l'embarcadère pour permettre aux touristes de jeter les déchets et de ne repartir qu'avec leurs souvenirs.