En France, 78% des pompiers ne sont pas professionnels, ce sont des volontaires. Et dans certains territoires de Bretagne, les effectifs sont à la baisse. C'est le cas dans les Côtes d'Armor, ou la distribution des calendriers est l'occasion d'attirer l'attention sur ce problème.
Tradition oblige, Albéric Bidault, pompier volontaire depuis une vingtaine d'années à Plélo, effectue la tournée des calendriers. L'occasion d'alerter la population sur les difficultés à recruter des volontaires dans les casernes du littoral.
Comme dans cinquante des soixante casernes que comptent les Côtes d'Armor, à Plélo il n'y a que des volontaires. "En trois ans, on a eu au moins huit départs, qui n'ont été compensés que par trois arrivées" constate-t-il.
Certains jeunes se présentent, certes, mais tous ne restent pas. "C'est à cause de contraintes liées à chacun, par rapport au lieu d’habitation, aux obligations de chacun" explique Patrick Stéphan, un habitant de Plélo "et pourtant c'est très important".
Dans les Côtes d'Armor, deux secteurs sont particulièrement concernés par ces manques d'effectifs. "Il y a d’abord un problème de recrutement sur le littoral, pour des questions d’accessibilité à l’immobilier, qui est cher, et le deuxième phénomène constaté ce sont les zones rurales, le centre Bretagne, pour des questions de vieillissement de population et de manque de travail" constate le colonel Stéphane Morin, directeur départemental SDIS 22.
Se former... voilà la clé. L'occasion de réfuter des idées reçues qui détournent à tort certaines vocations, "comme l'idée d'une contrainte H24 et 365 jours par an, qui est absolument fausse" précise le colonel.
Un engagement compatible donc avec une vie personnelle et professionnelle. Reste à convaincre les employeurs trop souvent réticents.