EHPAD. "Nous sommes venus défendre un modèle social". Cinq maires "en résistance" reçus par la ministre des Solidarités

Face aux difficultés financières de leurs EHPAD, une quarantaine de maires des Côtes-d'Armor avaient décidé de ne plus payer les factures d'énergies de leurs structures. Cinq d'entre eux ont été reçus ce jeudi 31 août à Paris par la ministre des Solidarités Aurore Bergé.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Les maires vont être les pièces incontournables du débat du grand âge et ça, c’est grâce à notre mobilisation", se félicite Xavier Compain, maire de Plouha. Il fait partie des cinq élus municipaux reçus ce jeudi 31 août par la ministre des Solidarités Aurore Bergé. L'édile était accompagné d'Annie Guennou, maire d'Hillion, Annie Bras-Denis (Plouaret), Jean-Louis Even (La Roche Jaudy) et Guy Pennec (Plourin-lès-Morlaix).

Il y a quelques semaines, ces maires et leurs collègues décidaient de ne plus payer les factures d'énergies de leurs Établissements d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (Ehpad), pour protester contre les difficultés rencontrées par ces structures. Avec notamment des factures annuelles d'électricité multipliées 6, pouvant atteindre 125 000 €.

À LIRE AUSSI"Nous sommes entrés en résistance". Pour sauver leur Ehpad, ces maires ne paient plus les factures d'électricité

Les maires étaient alors entrés "en résistance", "pour leurs Ehpad publics". Mi-juillet, l'Agence Régionale de Santé avait accordé une "aide d'urgence" de cinq millions d'euros pour financer ces établissements.

Au terme de l'entretien avec la ministre, Xavier Compain se félicite. "Nous sommes venus défendre un modèle social", pour "permettre aux revenus les plus modestes", "des territoires ruraux, agricoles, aux retraites de 1000 aux 800 euros par mois de pouvoir avoir accès à un Ehpad qui ne coûte pas 6000 euros."

Travail parlementaire d'ici à la fin de l'année

Les maires, attachés au modèle actuel des Ehpad, souvent "de moins de 80 lits", "avec une gestion de terrain et personnels impliqués et les familles dans le jeu", ont pu exprimer leurs inquiétudes.

À LIRE AUSSIFinancement des EHPAD. "Les 5 millions d'euros de l'ARS, c'est un pansement sur une jambe de bois."

Le maire de la commune de Plouha espère que cette rencontre va faire bouger les lignes. "Notre mobilisation a posé un premier acte, à savoir que sur les Ehpad publics, le modèle social que nous voulons pour notre territoire, les choses ne pourront pas se faire sans l’avis des maires."

Un groupe de travail "permanent" entre la ministre, les maires et les parlementaires, doit être créé pour travailler sur le financement du grand âge sur le long terme. D'ici à la fin de l'année, un travail parlementaire avec les députés et sénateurs doit également avoir lieu sur ces questions de financement.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information