Où en sont les entreprises de fabrication de masques ?

Il y a 3 ans la crise covid révélait une cruelle pénurie de masques. Encouragées par les pouvoirs publics, plusieurs entrepreneurs se sont lancées dans cette production en Bretagne. Au plus fort de la crise sanitaire, elles étaient cinq à fabriquer 30 millions de masques par mois. Aujourd’hui dans la région, il ne reste qu’une seule ligne qui tourne encore, au ralenti. C’est à Ploufragan (22), dans l’usine Klap de l’investisseur libano suisse Abdalah Chatila lancée en février 2021.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Dans l' usine Klap, il est loin le temps où les quatre lignes de production tournaient à plein régime, 24h sur 24h produisant jusqu’à 600 000 masques par semaine. Depuis le mois de novembre dernier, la trentaine de salariés est au chômage partiel.

A lire aussi : Les usines bretonnes produisent plus de 26 millions de masques par mois mais souffrent encore du marché chinois

Angèle Salom, directrice de l'entreprise explique : " Certaines commandes du secteur privé ne sont pas arrivées, comme dans l'agro-alimentaire, le pharmaceutique et l'électronique, où l'on utilise pourtant le masque au quotidien !"

La concurrence de l'Asie et des gros fabricants historiques  

Un secteur privé qui choisit l’Asie, et des appels d’offres publics remportés par les gros acteurs historiques :Voilà ce qui a plombé les nouveaux venus.

Résultats en Bretagne :

Exit la Coop des masques, liquidée en octobre.

En sommeil, le finistérien Diwall. 7 salariés licenciés.

En sommeil aussi Mptec de Québriac.

On est assez pessimiste pour la filière "masque". C'est rageant car on sera à nouveau dépendant au niveau sanitaire. Même le gouvernement aura dépensé de l'argent pour rien en nous finançant.

Christian Curel

Président du syndicat des fabricants français de masques

De nouveaux investissements pour sauver le site

Klap de son côté, a investi 15 millions d’euros. Pas question de fermer avant d’avoir tout tenté. L’un des espoirs, tient à une  machine géante de meltblowmn : cette matière filtrante utilisée dans de nombreux domaines industriels. La directrice du site explique : " en ce moment, on fait des essais avec cet outil pour un gros client français,  qui pourraient aboutir sur de très belles commandes. On est aussi en contact avec d'autres activités liés à la santé et dans le domaine de la protection."

En bref, se diversifier, ou même louer les locaux vides, accueillir des activités de logistique : Klap ne s’interdit rien pour sauver le site. Le temps presse pour la dernière usine de masque en Bretagne.

Avec Nathalie Rossignol

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information