La pêche sur le principal gisement de coquilles Saint-Jacques vient d'ouvrir en baie de Saint-Brieuc. Une pêche très réglementée, de 45 minutes, deux fois par semaine. La ressource est là et les quotas ont augmenté. Alors y aura -t-il une incidence sur les cours ? Une question à l'ordre du jour.
L'ouverture de pêche à la coquille Saint-Jacques, c'est toujours un événement en baie de Saint-Brieuc, d'autant que cette année les quotas ont été revus à la hausse. 4 550 tonnes pourront être prélevés, un chiffre 30 % supérieur à celui de l'an dernier. Cette embellie est estimée avec prudence à la débarque. "Pour l'instant on nous a annoncé une grosse saison, mais pour l'ouverture, on n'a pas plus pêché que la saison dernière. Alors ce sera peut-être sur la durée, avec une saison beaucoup plus longue, mais après, il faut voir si ça se vend aussi derrière..."
Une baisse des prix en début de campagne
Car même sur un marché à forte valeur ajouté, une offre supérieure à la demande pourrait avoir pour conséquence une baisse du prix. Comparé à l'an dernier, les prix observés en début de campagne, ont en effet légèrement fléchi. Près de 15 centimes de moins au kilo, qui devraient être compensés malgré tout, par des volumes plus importants.
La ressource sous surveillance
Une ressource observée à la loupe par l'Ifremer qui délègue aussi vers le comité des pêches une partie de ses relevés. Douze bateaux sont ainsi choisis de façon aléatoire à chaque sortie, et sur chacun, cinquante coquilles prélevées, pour relever leur taille et leur âge notamment, pour un suivi très rigoureux de la ressource. C'est à ce prix, que l'on préserve une coquille Saint-Jacques souvent présentée comme l'or de la baie de Saint-Brieuc. Un trésor qui y fait vivre encore aujourd'hui 222 bateaux .