Le personnel de Socavol s'est rassemblé ce lundi matin devant l'abattoir de poules pondeuses de réforme de Saint-Brandan. L'annonce par le directeur de la mise en liquidation de l'entreprise ne passe pas. Une communication prématurée même si les 74 salariés ne se font aucune illusion.
La semaine dernière, Chantal, Babeth, Christian, Pascal et tous leurs collègues ignoraient qu'ils seraient mis à la porte sans préavis. C'est à la veille du week-end que le directeur du site leur a annoncé la liquidation judiciaire de l'entreprise. La production a aussitôt été interrompue le jour même. Selon la direction, l'abattoir devrait cesser toute activité dès jeudi prochain.
Cette annonce brutale a sonné l'ensemble des salariés.
"On est jetés comme des merdes" explique Christophe Hellio, le délégué du personnel.
"Le personnel n'a quasiment connu que Socavol. De plus, il est âgé, plus de 50 ans de moyenne d'âge, que va-t-il devenir?" précise-t-il
"Ça a été tellement vite que l'on a pas même pas le temps de se défendre" ajoute Marylène Lozach, déléguée du personnel et salariée depuis 29 ans
La liquidation étudiée mercredi par le tribunal
Socavol, spécialisé dans l'abattage de poules pondeuses de réforme connaît de réelles difficultés liées à la concurrence. Depuis son rachat en 2015 par un actionnaire Béninois, l'entreprise a licencié 18 personnes. Pourtant, lors de la dernière réunion du comité d'entreprise, la direction annonçait des résultats positifs.Le dossier de liquidation judiciaire a été déposé au tribunal de commerce de Saint-Brieuc vendredi 6 octobre. Il sera examiné ce mercredi 11 octobre. Même si d'autres issues à la liquidation judiciaire sont envisageables, les salariés ne se font que peu d'espoir, vu l'annonce de leur directeur. Ils ont décidé de se battre pour obtenir des indemnités équitables et un accompagnement solide pour retrouver un travail.
Les 74 salariés de Socavol s'est rassemblé ce lundi 9 octobre devant l'abattoir de poules pondeuses de réforme.
L'avenir de l'entreprise de Saint Brandan dans les Côtes d'Armor sera examiné en milieu de semaine par le tribunal de commerce, mais le directeur a déjà annoncé la liquidation.
Intervants : Christophe Hellio, délégué du personnel (23 ans chez Socavol) - Marylène Lozach, salariée Socavol depuis 29 ans (déléguée du personnel) - Louisette Le Cocguen, employée polyvalente depuis 27 ans