Entre l'inflation et l'immobilier qui ne cesse d'augmenter, la rentrée est difficile pour les étudiants briochins, d'autant plus qu'une résidence universitaire vient de fermer un an avant la date annoncée.
C'est une rentrée difficile pour les étudiants à Saint-Brieuc. Le prix des loyers ne cessent d'augmenter, et les places se font de plus en plus chères.
Une résidence pouvant accueillir 60 étudiants
Des appartements qui sont d'autant plus demandés avec la fermeture anticipée de la résidence Gernugan. Une nouvelle annoncée par le Crous seulement quelques jours avant la rentrée universitaire.
Les affectations en université se font de plus en plus tard, parfois à la fin du mois d'août. Cela devient vraiment difficile de trouver un logement, certains étudiants font la route depuis Rennes tous les jours.
Tom ParteneuveAssociation Armor Staps
Cela fait donc 60 places de moins pour se loger à Saint-Brieuc. Une nouvelle résidence universitaire, de 128 logements, est en construction. Mais elle ne devrait pas ouvrir ses portes avant la rentrée de 2023.
Certains sont obligés de s'entraider, voire d'héberger d'autres étudiants en attendant de trouver une solution.
"Ma copine n'a pas trouvé d'appartement. Elle a fait une demande au Crous, elle est en attente mais nous avons déjà repris les cours, c'est compliqué", déplore Donatienne, étudiante en licence d'administration économique et sociale.
Des repas universitaires plus chers
Autre mauvaise nouvelle, l'augmentation du prix de certains repas dans les restaurants universitaires : "Par exemple, le sandwich américain thon est à 4€ alors que normalement, il est à 1€ pour les boursiers", regrettent Jeanne et Émeraude, également étudiantes en licence d'administration économique et sociale.
Face à la crise, les restaurants universitaires demandent des aides financières aux collectivités, afin de pouvoir garder les mêmes tarifs. Un non sens pour Thibaut Le Hingrat, 2e adjoint au maire de Saint-Brieuc, en charge des Générations, de la Jeunesse et de l'Education Populaire.
"C'est la responsabilité de l'État que les étudiants mangent sainement à un prix abordable. L'état fait des ristournes aux entreprises et aux pétroliers, mais par contre, il n'y a pas de bouclier étudiant."
Les collectivités reprochent également au Crous de faire livrer chaque jour 800 repas depuis Rennes. Le Crous n'a pas souhaité répondre aux questions de nos équipes sur le terrain.