VIDÉO. "Tour nuit Coti" : à Trégueux, Bleu Pluriel réinvente sa nuit de la danse avec un projet participatif

Le centre culturel de Trégueux innove pour sa neuvième édition de "La nuit de la danse". Faute de pouvoir accueillir les artistes programmés et son public, les spectateurs ont été invités à s'inspirer de la danseuse soufie Rana Gorgani et, comme elle, à tournoyer. Un résultat à découvrir en vidéo. 

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Près de 80 personnes ont répondu présentes à l'invitation du centre culturel Bleu Pluriel à Trégueux, dans les Côtes-d'Armor. Confinement oblige, la neuvième édition de "La nuit de la danse" a du se réinventer. Impossible pour les artistes et le public de se déplacer, alors comment malgré tout vivre un moment partagé ? 


Tournoyer, comme Rana Gorgani danseuse soufie


Rana Gorgani, danseuse soufie, faisait partie de la programmation. "On a gardé ce fil rouge, demandé aux gens de se filmer, en train de tourner sur eux-mêmes, dans un décor qu'ils choisissent, dans l'idéal insolite. Il fallait un geste simple à reproduire", explique Jean-Noël Racinet, directeur de Bleu Pluriel. Il ajoute : "cela ressemble à notre lieu de proposer quelque chose d'original et quand on y rajoute une contrainte (le confinement), cela renforce notre imagination." 

Trégueusiens et Trégueusiennes se sont prêtés au jeu. Mais pas seulement. Des vidéos sont arrivées des Etats-Unis ou du Danemark, réalisées par des compagnies qui ont déjà travaillé avec Bleu Pluriel
 
Après coup, Jean-Noël se dit que le tournoiement sonne comme un clin d'oeil à la réalité, un geste qui va avec avec notre quotdien actuel qui donne le tournis. 

"Cela nous a fait plaisir que la culture continue, de se revoir entre nous, à bonne distance évidemment", confie Martine. Habitante de Trégueux, elle a participé à ce projet, avec des voisins de son quartier. Ce sont les bigoudènes masquées que l'on aperçoit dans la vidéo. "Cela a créé un petit événement quand on a répété dimanche dernier. Quand on était dehors, les gens sont venus nous voir. Cela nous a aussi permis de découvrir les pans d'une autre culture, tourner sur soi-même comme ça, ce n'est pas si facile."
 

Rana Gorgani, les danses traditionnelles du monde persan


La danse soufie est une pratique spirituelle, qui porte le nom de Samâ (ou Sema) signifiant « audition spirituelle » en lien avec le soufisme. On connaît aussi cette danse sous le nom de "Derviches Tourneurs." Le danseur tourne du côté gauche, du côté du cœur.
Rana Gorgani, d'originie kurdo-iranienne, perpétue cette tradition, en créant des performances de danse soufie sous forme de Cartes Blanches accompagnées d’un ou plusieurs musiciens.
 
En plus de la danse, elle pratique aussi la musique. Après un voyage en Iran, elle découvre le Daf, un grand tambour persan, percussion sacrée pour les rituels soufis kurdes, dont elle apprend à jouer. Titulaire d'un master en ethnomusicologie et anthropologie de la danse à l’Université de Clermont-Ferrand, elle effectue un travail de recherche au sein du peuple Qashqa’i, l’une des nombreuses tribus nomades d’Iran.




 
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