Le parquet de Saint-Brieuc a annoncé avoir ouvert une enquête pour tentative d'homicide et menaces de mort réitérées à l'encotre de la maire de Plougrescant dans les Côtes-d'Armor. Mardi 8 mai, l'édile de la commune a découvert que les freins de son véhicule avaient été sectionnés.
"Je me rendais aux commémorations du 8 mai quand j'ai remarqué qu'il n'y avait pas de répondant sur les freins, puis l'ordinateur de bord de ma voiture m'a indiqué qu'il y avait un problème " raconte Anne-François Piedallu. La maire de Plougrescant envoie alors son véhicule chez le garagiste, qui lui annonce, le mardi 9 mai après-midi, que les câbles de ses freins ont été sectionnés.
L'édile décide de porter plainte contre X et avertit le sous-préfet de ces faits, qui interviennent peu après l'incendie des véhicules et de la façade de la maison du maire de Saint-Brévin-les-Pins.
Tentative de meurtre et menaces de mort réitérées
Ce vendredi 12 mai le procureur de Saint-Brieuc a indiqué dans son communiqué de presse que "les résultats des premières investigations ont démontré que quatre flexibles de freins avaient été délibérément sectionnés". Nicolas heitz a donc ouvert une enquête pour tentative d'homicide et menaces de mort réitérées et indique suivre cette enquête personnellement
Car Anne-Françoise Piedallu n'en n'est pas à sa première déconvenue.
Précédemment, une des roues de son véhicule avait été desserrée, et début mai, des employés communaux étaient interpellés dans la rue par des personnes menaçant de mettre le feu à la mairie et de s'en prendre à l'élue.
"Quand on se présente pour être élue on n’imagine à aucun moment que ce genre de situation peut arriver" réagit Anne-Françoise Piédallu.
Un contexte de tensions entre la mairie et le médecin généraliste
Sans qu'aucun rapport ne puisse être établi à ce stade, les évenements survenus à Plougrescant interviennent dans un contexte particulièrement tendu.
Depuis plusieurs mois le conseil municipal et le seul medecin généraliste installé sur la commune connaissent des différends. De nombreux administrés et patients du médecin ont pris partie dans cette affaire, car ce dernier menace de quitter la commune.
Le 23 avril un rassemblement était ainsi organisé pour soutenir le médecin qui estime que la municipalité ne le traite pas correctement. "On se bat pour une population et on nous crache dessus" avait déclaré le docteur Maxime Clauzel.
A son tour la mairie avait organisé une réunion publique le 3 mai pour expliquer aux habitants l'historique de l'affaire.
Anne-Françoise Piédallu dit aujourd'hui rechercher un médiateur pour trouver "un terrain d'entente" avec le médecin.