Face au Covid-19, la société civile s'organise pour pallier la pénurie de matériel médical et de protection. Dans les Côtes d’Armor, SLS France a mis au point un dérivateur pour respirateur. En Ille-et-Vilaine, un FabLab s’est lancé dans la fabrication de visière.
Pour faire face à la pénurie de matériel médical et de protection, la société civile se mobilise, en lien avec les institutions.
Des dérivateurs pour respirateurs artificiels
Créée à Pleslin-Trivagavou (22), la société SLS France est spécialisée dans la conception et l’industrialisation de dispositifs médicaux en impression 3D. Avant qu’elle ne soit obligée de fermer le 16 mars pour cause de confinement, l’entreprise fabriquait des prothèses dentaires.
Aujourd’hui, à la demande du CHRU de Brest, elle a conçu et produit une nouvelle pièce pour respirateurs artificiels. Un dérivateur qui, à partir d’une entrée d’air unique, permet d’alimenter en air quatre patients différents. SLS France en produit une dizaine chaque jour.
"Aujourd’hui on est capable de concevoir, d’industrialiser, n’importe quel type de dispositif médical. C’est déjà ce qu’on faisait au quotidien, grâce à notre savoir-faire, grâce à notre organisation, mis en place depuis des années ", explique Alex Dubois, fondateur de SLS France.
Des visières de protection en "open source"
À Janzé, en Ille-et-Vilaine, le FabLab de la Communauté de Communes de la Roche aux Fées, s'est lancé dans la fabrication de visières de protection.Il a pour cela rejoint "visières solidaires", un mouvement international né pour pallier le manque de protection des personnes en contact avec le public.
"On s’est appuyé sur ce qui existait sur Internet. Des personnes ont dessiné en trois dimensions des modèles de visières.
Nous avons pu les tester avec nos imprimantes, puis nous les avons présentés à différents groupes de soignants. Ensuite, on a eu de la demande pour les produire", relate le responsable du laboratoire de fabrication numérique, Antoine Tabet.
À ce jour, 300 visières ont été fabriquées par les imprimantes 3D du FabLab de Janzé et gracieusement distribuées aux professionnels du secteur. Les demandes peuvent encore affluer : le laboratoire est capable de fournir jusqu’à 60 pièces chaque jour.