L'année 2020 voit une diminution des greffes d'organes et de tissus, rapporte l'Agence de biomédecine. La crise sanitaire a des conséquences sur les interventions, mais aussi sur les potentiels donneurs.
Une baisse de 25 % des greffes d'organes et de tissus, c'est ce que souligne l'Agence de biomédecine dans son rapport annuel, pour 2020. 4417 greffes ont eu lieu en France grâce à 1355 donneurs décédés et 400 donneurs vivants.
La diminution s'observe selon le type d'organe.
Le coeur a par exemple connu une baisse d'’environ 13 %. Celle observée sur le foie est de 17 % et de -2 6 % pour le poumon. Pour le rein, l'Agence de biomédecine relève -29 % et le pancréas -60 %. Les greffes à partir de donneurs vivants ont baissé de 24 %.
Les chiffres en Bretagne
Selon le docteur Laurent Dubé, membre de l'agence de biomédecine, dans la région, en 2020, il y a eu 96 donneurs prélevés dans les neufs établissements référencés (Rennes, Brest, Saint-Malo, Saint-Brieuc, Lorient, Pontivy, Vannes, Morlaix et Quimper), contre 101 en 2019, ce qui signifie une baisse de 5%, faible par rapport à la moyenne nationale de 22,2 %.
20 greffes cardiaques ont eu lieu à Rennes (c'est seulement dans cet hôpital qu'ont lieu les greffes de coeur en Bretagne), contre 17 en 2019.
118 greffes de foie ont été réalisées, également à Rennes, contre 138 en 2019.
La région affiche un pourcentage d'opposition (refus du prélèvement) de 26 % contre 33 % à l'échelle nationale.
La crise sanitaire a eu des conséquences sur les prélévements et les greffes. La surcharge des hôpitaux, la contamination des donneurs ou des malades ont largement contribué à freiner le rythme. Les confinements ont aussi entraîné une réduction des risques : 2020 aura vu moins d'accidents de la route, ou d'accidents vasculaires cérébraux, limitant ainsi les possibilités de dons.