Les discothèques sont autorisées à rouvrir dès ce mercredi 16 février, après neuf semaines de fermeture forcée. Un événement qui fait partie de l'allègement des mesures de restriction sanitaire... Impatientes de retrouver la fièvre du samedi soir, certaines ont même décidé de reprendre dès mardi soir à partir de minuit. Symboliquement.
Brest, le mardi 15 février, quelques heures avant minuit. Dans la discothèque la Factory, tout est déjà prêt. Après une deuxième période de fermeture forcée, le gérant de la discothèque, Stéphane Gilles, est rodé sur les protocoles sanitaires.
"La bonne nouvelle, affirme-t-il, c’est que ce sont les mêmes que lors de la période précédente, à part que le pass sanitaire est devenu pass vaccinal, mais ça ne changera rien pour nous ».
Une reprise en pleine semaine
Stéphane Gilles juge cette reprise symbolique. il reste confiant sur le fait que la clientèle sera bien vite de retour. L'inquiétude porte plutôt sur le personnel. Déjà 15 % d'effectifs en moins sur ses deux établissements, après ces deux mois de fermeture. "A la Factory, ce n’est pas un problème de salaire. Ils n’ont simplement pas forcément envie de reprendre le travail", précise le patron.
"Les aides de l'Etat permettent juste de nous maintenir à flot"
Le Hype s'apprête aussi à retrouver l'effervescence de la nuit, mercredi soir. Ici, l'équipe est au complet mais il était plus que temps de reprendre l'activité. Les aides de l'Etat traînent à arriver et permettent tout juste de garder la tête hors de l'eau. « Elles ont permis de nous maintenir à flots, concède Axel Olivier, le directeur commercial de l'établissement, mais elles ne compensent pas les pertes sur le chiffre d’affaires. Dans notre cas, 100000 euros de pertes nettes. Tout cela met au ralenti nos projets, on doit les reporter à plus tard.
Eviter la fermeture administrative
Le Hype affiche déjà complet pour ce premier week-end de réouverture. Un soulagement, bien conscient que la crise a contraint quelques confrères au redressement judiciaire, voire à la fermeture définitive.
Les discothèques espèrent que cette période de fermeture forcée sera bel et bien la dernière.
Au 109 de Saint-Malo, une pré-rentrée réussie
Le 109, célèbre club malouin intra-muros, avait aussi choisi de faire une rentrée symbolique en ouvrant à minuit dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 février. "On a été surpris parce qu'on a fini avec 245 personnes, raconte Emmanuel Perron, le patron, ce qui est beaucoup pour notre jauge, et on a fermé à 5 heures du matin". L'ambiance était très festive, avec visiblement une population en manque de fête. "Des personnes sont même venues de Cherbourg, parce qu'ils voulaient croiser des gens et écouter de la musique, danser. On espère maintenant que c'est l'ouverture finale. On est paré pour ouvrir du mardi au samedi comme on faisait il y a deux ans".
C'est donc reparti pour les discothèques. Une autre bonne nouvelle pourrait arriver à la mi-mars : la levée des masques.