Les chiffres covid parlent. L’augmentation des taux d’incidences, le covid qui se propage, cette ritournelle est maintenant bien connue. Que disent les données du covid en cette mi octobre 2022 ? Nous faisons le point avec les chiffres officiels.
La tendance des personnes touchées par le Covid-19 repart doucement en Bretagne. La 8e vague de covid annoncée démarre. Le professeur Pierre Tattevin spécialiste de l’épidémie nous le confirme dans un entretien, tout en nuançant sa force et sa portée. “On a bon espoir qu’elle n’ait, comme la précédente, pas trop de conséquences sur l’état de santé des gens.” Au regard des chiffres de l'épidémie présentée par Santé Publique France, peut-on vraiment parler dès aujourd'hui du début de la 8e vague ?
Le niveau de contamination au Covid en France
La situation du covid sur l’hexagone est relativement similaire d’une région à l’autre. Le nord de la France connaît une situation légèrement supérieure au Sud, à l’exception de la région parisienne.
Les régions de France ont un niveau de contamination au Covid relativement proche, entre 440 pour l'Ille-de-France et 780 pour le Grand Est. Le taux d'incidence est calculé pour 100.000 personnes sur une semaine glissante.
Évolution du covid sur les derniers mois
Sur l’ensemble des quatre départements de Bretagne, les courbes sont identiques. Pour la mi-octobre, le chiffres de l'incidence sur une semaine pour la Bretagne est de 478,9 cas pour 100.000 personnes.
La reprise épidémique se constate sur les courbes, mais reste à un niveau bien plus faible que lors des précédentes vagues.
En Bretagne, le taux d’incidence est aproche de 470 sur les trois départements les plus à l’ouest. L’Ille-et-Vilaine est le département breton avec le niveau de contamination le plus important : 518,8 cas pour 100.000 personnes sur une semaine.
Un impact dans les hôpitaux de Bretagne
Les courbes des contaminations se relèvent et celles des hospitalisations dues au covid commencent à suivre en Bretagne, surtout dans les services génraux. 96 personnes ont été admises à l'hôpital pour cause de Covid sur les sept derniers jours.
Les hôpitaux de la région dénombrent 11 patients en réanimation et 237 dans les services généraux pour motif covid.
Un variant qui a moins d’impact sur la santé des gens
Les chiffres des hospitalisations covid sont à prendre sur un angle différent qu’au début de l'épidémie. Si en 2020 les hospitalisations covid étaient dues au virus, aujourd’hui ce n’est plus le cas.
"Il y a un peu plus de diagnostics à l’hôpital, remarque le professeur Tattevin, mais comme c’est un variant qui a moins d’impact sur la santé des gens, ce n’est pas forcément le Covid qui a amené les patients dans nos services."
L'infectiologue précise : 'ce sont parfois des gens qui ont eu un accident de voiture, ils sont là parce qu’ils sont blessés et quand on leur fait le test, on découvre qu’ils sont positifs, on les appelle des Covid accessoires.
Lire : Covid 19, "la huitième vague est bien là !" confirme l'infectiologue Pierre Tattevin
Pierre Tattevin n’entend donc pas céder à la panique. D’autant qu’un nouveau vaccin, dit bivalent, vient d’être autorisé par la Haute Autorité de Santé. Le vaccin contient la souche originelle du Covid et celle de son variant Omicron. Il pourra donc protéger à la fois contre les formes graves de la maladie et contre ses formes plus bénignes mais très contagieuses.