Suite au plan de soutien à l'élevage annoncé hier par le gouvernement pour éteindre le feu dans les campagnes, une conférence agricole s'est tenue ce jeudi matin à la préfecture de région à Rennes, avec l'ensemble des représentants du monde agricole. L'insatisfaction domine.
Ils sont tous là, les présidents des FDSEA des quatre départements bretons, la Confédération paysanne, la Coordination rurale, les représentants des quatre chambres d'agriculture et les Préfets, pour cette conférence agricole régionale, convoquée hier par le préfet de région Patrick Strzoda et Pierrick Massiot, président du Conseil régional de Bretagne. L'objet de la réunion : recueillir les réactions par rapport aux 24 mesures du plan gouvernemental et engager à l'échelon régional la mise en œuvre concrète de ces mesures.
Insatisfaits, les éleveurs ne veulent pas relâcher la pression
Les éleveurs sont mécontents, un sentiment unanime à l'entrée de la réunion à la Préfecture. Ce plan de soutien à l'élevage annoncé hier par le gouvernement, avec les 600 millions d'euros, ne résout pas grand chose, 550 millions seront consacrées aux garanties de prêt, ce qui ne fait que 50 millions en aide directe, divisé par les 60 000 exploitations agricoles en France, c'est insignifiant. Pour les agriculteurs c'est un peu comme si le gouvernement allait les rendre encore plus impopulaires, en leur octroyant de l'argent, alors que les actions vont se poursuivre, parce qu'ils n'ont pas l'intention de relâcher la pression. Ce qu'ils demandent avant toute chose c'est une revalorisation des prix et que des négociations soient engagées dans ce sens.
Des éleveurs mécontents se sont rendus à l'usine Fleury Michon de Plélan-le-Grand en Ille-et-Vilaine afin de contrôler l'origine des viandes.
L'interview d'Arnaud Guinard, responsable Porcs Jeunes Agriculteurs Ille et Vilaine