À moins d'un an des élections municipales, 72 élus (dont 12 bretons) écrivent leur soutien au Président de la République et à son gouvernement.
"Nous sommes de ceux qui souhaitent la réussite impérative de la France, c’est pourquoi nous voulons la réussite du président de la République et du gouvernement car rien ne se construira sur leur échec." Dans les pages de nos confrères du Journal du Dimanche, 72 maires et élus locaux de droite et du centre ont signé une tribune pour soutenir la politique mise en place par Emmanuel Macron. "Il n'est pas trop tard pour redonner au plus grand nombre confiance en l'avenir et en l'action politique. Le succès rencontré par le grand débat et le regain d'intérêt marqué pour les européennes nous obligent."
Parmi les signataires du texte, douze sont des élus bretons (voir liste ci-dessous). "Le système politique antérieur et les querelles de chapelle, c'est terminé", explique Jean-Luc Bléher, le maire (UDI) de Guer (Morbihan). "Je ne rejoins pas une chapelle, je rejoins un mouvement. Nos concitoyens attendent des résultats et des services à rendre au-delà des appartenances. S'il faut recomposer le tissu politique sur le plan national, il y a des conséquences aussi sur le plan local. On a un rôle à jouer."
La crainte des extrêmes
"J'ai signé cette tribune pour deux raisons", détaille à France3 Bretagne Olivier Lepick, le maire (DVD) de Carnac (Morbihan). "D'une part, en raison des résultats des élections européennes. J'ai la conviction que, aujourd'hui, le gouvernement ne peut pas échouer. S'il échoue, on aurait un gouvernement d'extrême-gauche ou d'extrême-droite et je le vivrais personnellement très mal. D'autre part, parce que je soutiens les grandes réformes du gouvernement, celles des retraites et de l'assurance chômage, qui auraient dû être menées par les gouvernements précédents." L'élu n'a pas souhaité préciser s'il se présenterait aux prochaines élections municipales de 2020. Mais s'il le fait, ce ne sera pas sous l'étiquette LREM.Un soutien, mais pas une adhésion à En Marche
Lui aussi signataire : Ludovic Jolivet, le maire de Quimper (Finistère). Il y a une semaine (avant la démission de Laurent Wauquiez), il avait expliqué qu'il quittait le parti Les Républicains pour rejoindre la formation de centre-droit Agir, créée au lendemain de l'élection présidentielle de 2017 par d'anciens LR pro-Macron.Ce soutien à la politique gouvernementale, Claude Renoult, maire de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), ne le considère pas comme un "chèque en blanc". "Je reste très indépendant, je n'ai pas d'étiquette, mais je veux être capable de dire, quand le gouvernement propose des solutions, 'je les soutiens'. Mais ce n'est pas une déclaration d'allégeance, je ne suis pas En marche."
Evoquant la crise des "gilets jaunes", ces élus soulignent enfin dans leur texte que "le grand débat voulu par le président de la République" pour y répondre "a révélé les aspirations légitimes de Français qui se sentent délaissés, éloignés, relégués. Il a également souligné le rôle pivot des maires et des élus locaux dans notre République".
Les élus bretons signataires de la tribune
Morbihan : Ronan Loas, maire de Ploemeur ; Jean-Luc Bléher, maire de Guer ; Yves Bleuven, maire de Grand-Champ ; Gwenn Le Nay, maire de Plouay (56) ; Olivier Lepick, maire de Carnac ; David Robo, maire de Vannes ; François Goulard, président du Conseil départemental du Morbihan.Ille-et-Vilaine : Pierre Breteau, maire de Saint-Grégoire ; Teddy Regnier, maire de Chateaubourg ; Claude Renoult, maire de Saint-Malo.
Finistère : Gérard Daniélou, maire de Cléder ; Ludovic Jolivet, maire de Quimper.