Jean-Yves Le Drian est arrivé largement en tête au second tour des élections régionales avec 51,41% des voix. Marc le Fur arrive en deuxième position, mais plafonne avec 29,72%, un score qui le déçoit. Le Front National, avec 18,87%, fait son entrée au Conseil Régional avec 12 sièges.
Jean-Yves le Drian arrive largement en tête avec 51,41%. Une victoire basée avant tout sur la personnalité et la notoriété de la tête de liste. Il pourra compter sur une majorité sans partage de 53 sièges sur 83 dans l'assemblée bretonne.
Jean-Yves Le Drian restera ministre de la Défense au moins jusqu'à la fin de l'état d'urgence.
JY Le Drian : "Mon agenda dépend de moi, mais ne vous inquiétez pas, vous me verrez." https://t.co/z9n8XLi7ty pic.twitter.com/Z2p0tU1B6G
— France 3 Bretagne (@france3Bretagne) December 13, 2015
"Aujourd'hui, il y a eu comme un souffle, un réveil, une sorte de fierté avec le sentiment qu'on va ouvrir une nouvelle page. Vous avez choisi la Bretagne de la cohésion (...), celle qui refuse le repli sur soi" a déclaré Jean-Yves Le Drian.
Déception à droite
Marc Le Fur marque le pas et, avec 29,72% des voix, fait moins que Bernadette Malgorn en 2010. “Nous avons été victimes d'une double nationalisation, de la part du FN qui est sur le même thème sur tout le territoire, de la part de Jean-Yves Le Drian et des questions de sécurité, tout cela explique très largement le résultat” a estimé Marc Le Fur, qui a précisé que l’alliance LR, UDI, Modem formerait un groupe uni au conseil régional.
Progression du Front National
Le Front National fait son entrée au conseil régional, avec 12 sièges. Gilles Pennelle réunit 18,87% des suffrages. Si c’est une très nette progression par rapport à 2010, il ne dépasse pas la barre des 20%, ce qui était son ambition.
L'analyse
Pour Romain Pasquier, le politologue rennais, consulté par France 3 Bretagne, l'"équation Jean-Yves Le Drian a parfaitement fonctionné. La vague est forte et puissante. Il y a eu une bataille du centre, perdue par la droite de Marc Le Fur. Quant au Front national, il continue de progresser doucement ».
« Jean-Yves Le Drian fait partie de ces gens qui ont incarné une gauche assez pragmatique en Bretagne et qui ont fait de la Bretagne un bastion de la gauche. Si l’on ajoute sa stature d’homme d’Etat qu’il a patiemment construit ces deux dernières années, le contexte géopolitique qui a fait de la sécurité un thème incontournable de la campagne, on obtient cette vague « ledrianesque » poursuit Romain Pasquier.
"Les Bretons ne sont pas fous, ils savent bien que 80 % des décisions se prennent encore à Paris, 80 % de la dépense publique nationale, elle est parisienne, donc si vous avez un ministre dans le gouvernement, vous aidez aussi votre région" analyse le politologue, faisant allusion à ce "vote d'adhésion" qu'a recueilli Jean-Yves Le Drian.
Les résultats dans les départements
Tous les résultats