La tête de liste LR/UDI/a réussi à mobiliser entre les deux tours, pour atteindre l’électorat en sa faveur, avec 29,72% des voix. Il progresse de plus de 6 points de mieux par rapport au premier tour.
Marc le Fur a recueilli 29,5 % des voix lors de ce second tour des élections régionales, selon les estimations IPSOS de sortie des bureaux de vote. C'est plus de 6 points de mieux qu'au 1er tour où son score définitif était de 23,46% des voix.
"Nous avons été victime d'une double nationalisation, de la part du FN qui est sur le même thème sur tout le territoire, de la part de jean-Yves Le Drian et des questions de sécurité, tout cela explique très largement le résultat" a réagit Marc Le Fur.
L'ambiance était morose au QG de Marc Le Fur "C'est un résultat décevant, qui n'est pas à la hauteur des enjeux. Le soldat Le Drian avait une mission commandée par l’Elysée, sauver le parti socialiste breton. Il n’a pas fait campagne, on n’a pas parlé du bilan, on n’a pas parlé des sujets. Le ministre de la Défense s'est offert un parachute pour 2017" a réagit Bertrand Plouvier, tête de liste en Ille-et-Vilaine.
Une campagne tambour battant
Marc Le Fur avait qualifié cette campagne de « combat de ma ville ». Et de fait, depuis le mois de juillet, il n’a cessé de battre le pavé dans cette « Bretagne qui va mal », en essayant de rassembler le plus largement possible. Dans un ultime meeting, il avait appelé les électeurs de la liste Oui la Bretagne de Christian Troadec à rejoindre "la seule liste parlant encore des sujets chers aux régionalistes comme la Bretagne à 5 départements".Mais au fil des mois, certains se sont écartés du sillage de Marc le Fur : c’est le cas de Jean-Yves de Chaisemartin, maire Modem de Paimpol.
Le Parti Breton, en revanche, a choisi sa liste « le choix de la Bretagne » plutôt que celle, régionaliste, de Christian Troadec.
Durant la dernière partie de la campagne, Marc le Fur a insisté sur le statut de Jean-Yves le Drian, donnant ostensiblement du « monsieur le ministre » durant tout un débat télévisé. "La France est en guerre. La Bretagne est en crise. Une France en guerre, ça exige un ministre de la Défense à plein-temps. Une Bretagne en crise, ça exige un président de la Bretagne à plein-temps" amait-il à répéter.
Pas d'avancée pour la droite
Marc le Fur devrait logiquement prendre la tête du groupe de l’opposition LR/UDI/Modem, et garder son statut de « chef de file » de la droite en Bretagne. Mais cette droite n’a pas gagné de terrain par rapport à 2010.Avec une meilleure participation et un report de voix de la liste de Christian Troadec et des abstentionnistes, Marc le Fur a obtenu 29,72% des suffrages. Mais c’est moins que Bernadette Malgorn en 2010, qui avait obtenu 32.36 % des voix.
Au premier tour, Marc le Fur avec 23,46 % des voix a fait à peu près le même score que la liste de droite menée par Bernadette Malgorn en 2010 : 23, 73 %.
Marc le Fur reste néanmoins celui qui a fait basculer le département des Côtes d’Amor aux dernières élections départementales. Il reste député et vice-président de l’Assemblée Nationale. Il avait quitté son siège de conseiller départemental du canton de Quintin pour se présenter à ces élections régionales.