1,4 million de Français sont exposés au risque de submersion marine. En Bretagne, à Gâvres ou l’Île-Tudy, des résidants s'accommodent de la montée de la mer. Reportage des étudiants en journalisme de Sciences Po Rennes auprès de ceux qui voient la mer menacer le pas de leur porte.
Sa casquette sur la tête, André – Dédé pour les copains – entre au Brise-Lame, l’un des rares bars-restaurants ouverts en ce lundi 2 mars sur la presqu’île de Gâvres (Morbihan). Il serre la main de quelques habitués avant de s’asseoir à une table sur laquelle traîne une fausse plaque de rue « place des retraités ».
Sa retraite, il l’a prise il y a une dizaine d’années après une vie passée à Gâvres et sur les bateaux de pêche. André a appris à vivre avec les tourments de la mer et pas seulement à bord d’un navire. Il a connu deux épisodes d’inondations liées à des submersions, le premier en 2001 et le second en 2008, lors du passage de la tempête Johanna.
" J'avais 97 centimètres d'eau dans mon sous-sol et plein de dégâts matériels : trois voitures et puis tous les appareils ménagers, tout ce qu'on peut mettre dans un sous-sol ", se souvient André avec dépit.
Une centaine d'habitations situées dans une cuvette au centre de la presqu’île ont été touchées par le sinistre de 2008.
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« +1,5°C », la Bretagne dans l'urgence climatique
+1,5°C à la surface de la terre à l’horizon 2040. Ce degré supplémentaire pourrait bien changer notre mode de vie.
Nous sommes quatorze étudiant·e·s en journalisme à Sciences Po Rennes et, pendant trois mois, nous avons mené l’enquête. Nous avons sillonné la Bretagne, de Guipry-Messac à Brest, de l’Île-Tudy à Saint-Malo, nous vous avons rencontré·e·s pour comprendre comment l’on vit l’impact du réchauffement climatique aujourd’hui, et comment on le vivra demain.