D’ici à 30 ans, le climat breton ressemblera à celui de Bordeaux. Des chercheurs promettent à la péninsule un boom de son activité touristique. Le secteur n’est cependant pas prêt à assumer cette vague comme le démontre l’enquête des étudiants en journalisme de Sciences Po Rennes.
Chapeau rond et costume du pays glazik en velours, Éric Lefebvre fanfaronne dans les allées du Salon du tourisme ce vendredi 31 janvier, au Parc des expositions de Rennes.
Cet été, je disais à mes clients qu’ils étaient nos premiers réfugiés climatiques. Je me moquais d’eux gentiment. Ils ont souvent critiqué la météo bretonne mais maintenant ils sont bien contents de la trouver !
Sa boutique de biscuits régionaux domine la baie de Douarnenez dans le Finistère, à l’extrême ouest de la péninsule. Impossible de passer dans le secteur par hasard, ni d’aller beaucoup plus loin.
« Bordelais, Toulousains, Marseillais et même Monégasques » s’y sont pourtant anormalement pressés l’été dernier, d’après le commerçant, pour fuir la fournaise. Ils auraient sans doute continué leur route s’ils avaient pu.
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« +1,5°C », la Bretagne dans l'urgence climatique
+1,5°C à la surface de la terre à l’horizon 2040. Ce degré supplémentaire pourrait bien changer notre mode de vie.
Nous sommes quatorze étudiant·e·s en journalisme à Sciences Po Rennes et, pendant trois mois, nous avons mené l’enquête. Nous avons sillonné la Bretagne, de Guipry-Messac à Brest, de l’Île-Tudy à Saint-Malo, nous vous avons rencontré·e·s pour comprendre comment l’on vit l’impact du réchauffement climatique aujourd’hui, et comment on le vivra demain.