États généraux de l'Alimentation: Macron annonce une loi pour mieux rémunérer les agriculteurs

A mi-parcours des Etats généraux de l'Alimentation, à Rungis, Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi qu'il voulait replacer les agriculteurs à l'origine des prix à la vente, en légiférant par ordonnances au premier semestre 2018. Ils leur demande en échange de se restructurer. 

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"Nous modifierons la loi pour inverser la formation du prix qui partira du coût de production", a déclaré le chef de l'Etat à Rungis (Val-de-Marne).


Les agriculteurs attendaient des mesures du gouvernement pour améliorer leur rémunération. Ils ont eu des annonces, des injonction de se restructurer mais pas de mesures immédiates.

Emmanuel Macron, qui s’est exprimé ce mercredi 11 octobre devant des agriculteurs, industriels, distributeurs et élus réunis sur le marché de gros de Rungis, a cependant exprimé sa volonté que soit rééquilibré les contrats entre agriculteurs et distributeurs. Il veut que les agriculteurs soient mieux rémunérés.

"Il faut mettre fin à la guerre des prix, du prix le plus bas afin que les agriculteurs puisse vivre ou revivre de leur travail" a expliqué le chef de l'Etat. 


Des restructurations en contrepartie

La loi devrait être présentée et adoptée via des ordonnances "au premier semestre 2018", a dit le chef de l'État en demandant une "transformation profonde" du secteur, et en exigeant que chaque filière de production agricole (lait, viande, céréales, etc..) lui présente "d'ici la fin de l'année" sa "stratégie".

A propos du seuil de revente à perte dans la grande distribution, c'est à dire le prix minimum en dessous duquel les distributeurs n'ont pas le droit de vendre, dont les agriculteurs demandent le relèvement, il s'y est dit favorable mais est resté prudent en demandant au préalable, pour la fin de l'année une organisation des secteurs agricoles et agro-alimentaire par filières. 

"Je suis favorable au relèvement du seuil de revente à perte pour les produits alimentaires et l'encadrement des promotions", a-t-il dit, "mais je vous demanderai d'ici la fin de l'année de donner plus de visibilité, de conclure pour la fin de l'année des plans de filières. Le seuil de revente à perte qu'on relèverait seul serait une forme de chèque en blanc", a-t-il déclaré.

Franck Guehennec, président FDSEA Morbihan, invité du 19/20 Bretagne du 11/10/2017, interviewé par Eric Pinault

Le Président demande aux filières de mettre sur pied un grand plan de restructuration sur cinq ans. Il a aussi souhaité des organisations de producteurs, la mise en place d'indicateurs de marché sur les coûts de production et de contrats types par filière, pour que tous les agriculteurs aient accès facilement à ces informations.

 

50% de bio dans les cantines

Le président a réaffirmé son engagement de campagne d'atteindre "50% de produits bio ou locaux d'ici 2022 en restauration collective", un objectif qui va permettre de modeler, selon lui, les schémas de production en France et relancer l'agriculture et l'agroalimentaire.

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