Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a écrit vendredi soir aux préfets pour leur demander de renforcer les mesures de protection envers les élus dans le contexte des mobilisations des anti-vaccins. Dans le Finistère, la permanence de Richard Ferrand a été envahie par des manifestants vendredi.
Ces derniers jours, "des messages de menaces à l'encontre de parlementaires et d'élus se multiplient dans le contexte des revendications anti-vaccinales", écrit Gérald Darmanin dans une note consultée par l'AFP, également adressée aux directeurs de la police et de la gendarmerie. En leur demandant "de mobiliser les forces de sécurité intérieure placées sous votre autorité pour rassurer les élus, prévenir ces actes et réagir rapidement en cas d'évènement", le ministre rappelle que des actions "parfois violentes" ont eu lieu sur des "permanences et à l'encontre des assistants parlementaires".
La permanence de Richard Ferrand envahie
Une quinzaine de manifestants anti-vaccins ont ainsi envahi vendredi la permanence du président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) à Châteaulin (Finistère), avant d'être mis en fuite par une patrouille de gendarmerie.
Richard Ferrand avait par ailleurs annoncé jeudi porter plainte, en raison de menaces de mort reçues par des députés soutenant les mesures vaccinales et le pass sanitaire présentés lundi par Emmanuel Macron. Dans le communiqué, il précise : "Il ne saurait être toléré qu’un représentant de la Nation puisse faire l’objet de tentatives d’intimidations."
A la suite de menaces de morts à l’encontre de députés, le Président @RichardFerrand a décidé de saisir le Procureur de la République. "Il ne saurait être toléré qu’un représentant de la Nation puisse faire l’objet de tentatives d’intimidations."#DirectAN
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) July 15, 2021
Son communiqué ⬇️ pic.twitter.com/GzFzlUd9yI
Dans le détail, Gérald Darmanin réclame aux préfets et aux forces de l'ordre de "renforcer la surveillance aux abords des permanences des parlementaires ainsi que de leur domicile le cas échéant" ou encore de prendre contact avec les parlementaires et élus pour "leur rappeler les démarches à suivre en cas d'incident".
De nouvelles manifestations d'anti-vaccins sont prévues samedi en France. En Bretagne, elles pourraient avoir lieu à Quimper, Saint-Brieuc et Rennes. Les autorités s'attendent à une mobilisation de 40 000 personnes environ. Mercredi, jour de fête nationale du 14 juillet, quelque 19 000 personnes selon l'Intérieur avaient déjà manifesté dans le pays pour protester contre les annoncesdu chef de l'Etat.