Le collège Joséphine Baker de Brest a appris qu'il allait perdre une classe de 6ème à la rentrée prochaine. Ce n'est pas une première pour cet établissement classé en ZEP, avec l'indice social le plus bas de la région. Une décision qui suscite d'autant plus l'incompréhension des parents et enseignants.
Il n'y a pas que le primaire où des classes sont supprimées. Le collège Josephine Baker, de Brest, a appris qu'il allait perdre une classe de 6ème à la rentrée prochaine. Ce serait la 3ème fermeture en 3 ans pour ce collège, classé en zone d'éducation prioritaire, et qui de ce fait ne doit pas dépasser un effectif de 25 élèves par classe.
"Cela n'est pas justifié par la démographie. On va avoir une perte d'effectifs annoncée de deux enfants en moins sur un niveau de classe, et donc pour deux enfants de moins, on va perdre une classe et donc se retrouver avec un effectif de quasiment 25 enfants par classe", commente Aurélie Frassin, enseignante au collège. Pour Maanfou Saindou, parente d'élève, cette situation peut poser problème : "Si sur ces 25 élèves, la moitié a des difficultés. Je ne vois pas comment l'enseignant peut faire face".
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Indice de positionnement social le plus bas de Bretagne
Le collège Josephine Baker a la particularité de présenter l'indice de positionnement social le plus bas de toute la Bretagne. Un indice qui mesure le revenu, le niveau d'équipement mais aussi le capital culturel des familles. Enseignants et parents estiment que cela justifie qu'on accorde plus de moyens à cet établissement. "C'est une école qui a plus de difficultés que d'autres. Il faut faire des exceptions quand c'est comme ça", fait remarquer Asmat, parente d'élève.
On concentre toutes les difficultés au même endroit. On nous enlève des classes, des moyens. Tous les ans, on doit aller mendier. C'est insupportable, c'est du mépris de classe.
Marine Stéphanenseignante
Pour Marine Stéphan, enseignante, "on concentre toutes les difficultés au même endroit. En plus, on nous enlève des classes, on nous enlève des moyens. Tous les ans, on doit aller mendier. C'est insupportable, c'est du mépris de classe", conclut-elle.
Les enseignants demandent au Recteur d'annuler cette fermeture de classe, mais aussi d'accorder au collège un poste supplémentaire en vie scolaire et un meilleur accompagnement des élèves en situation de handicap
(Avec Catherine Aubaile)