Des salariés de la réparation navale à Brest bloquent le port depuis 6 heures ce mercredi 30 juin. Ils réclament le maintien d'un droit à la retraite à partir de 50 ans pour cause d'exposition à l'amiante. Une nouvelle norme pour repérer l'amiante avant travaux sur navires, remet en cause ce droit.

Le port de Brest est bloqué par plusieurs syndicats, pour préserver le droit au départ à la retraite anticipé pour les salariés au contact de l'amiante. De premiers bouchons se sont formés ce mercredi matin.

Feu de palettes et de pneus, barrages aux ronds points, les militants de la CGT Métallurgie bloquent la circulation routière à l'une des portes d'entrée de la cité finistérienne. Le passage par le port de Brest est désormais impossible pour les automobilistes. 

En recentrant la carte ci-dessous sur Brest, vous aurez l'état du trafic.

 Les dockers du port et les salariés d'entreprises de réparation navale comme Damen, Navtis, Endel et Sobec,  réclament le maintien de l’allocation de cessation anticipée d’activité (Acaata), la "préretraite amiante". A midi, ils seront rejoints par ceux de l'Arsenal,  devant l'étrave qui décore le rond point des Foulques.

"L'Arsenal sera aussi impacté"

Pour l'instant, les ouvriers de l'Arsenal, dont 600 ouvriers d'Etat et 1500 salariés de droit privé comme ceux de Naval Group, ne sont pas concernés par le décret qui met fin à la retraite à 50 ans pour les salariés exposés à l'amiante. Mais selon la CGT, la suppression annoncée de la retraite anticipée chez les ouvriers de la réparation navale est le prélude à une suppression aussi chez les ouvriers de l'Arsenal.

"Si le décret amiante est remis en cause dans la métallurgie, l'Arsenal sera aussi impacté. Ca va arriver chez nous rapidement et on n'aura plus ce droit."

Roland Guilcher, CGT Arsenal de Brest

Nouveau système de détection de l'amiante

De son côté, le ministère du travail souhaite mettre fin à ce droit en juin 2022, suite à une nouvelle norme de repérage de l'amiante, avant de commencer les travaux, sur les navires sous pavillon français au 1er janvier 2022,. Cette norme vise à réduire les risques d'exposition.

 

L'attractivité de Brest pour la réparation navale

Mais les manifestants mobilisés ce mercredi 30 juin font remarquer que la majorité des navires arrivant au port de Brest battent pavillon étranger. Et si la nouvelle norme de repérage de l'amiante devait s'étendre aux bateaux étrangers, ils pourraient alors être immobilisés plus longtemps, ce qui dissuaderait les armateurs de choisir Brest pour faire réparer leurs navires.  Pour l'heure, la rapidité et la réactivité sont les arguments mis en avant par la filière à Brest auprès des acteurs du transport maritime. 

 

 

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