A Brest, les étudiants en médecine se mobilisent contre la 4e année d'internat ce 9 novembre

Dans le cadre d'un mouvement national, les étudiants et internes en médecine de Brest se mobilisent ce mercredi 9 novembre 2022. Ils dénoncent entre autre la mise en place d'une quatrième année d'internat et ont l'intention de se faire entendre. Ils se rassembleront à 13h, devant la fac de médecine, avant de défiler dans les rues de la ville.

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Dans le cadre d'un mouvement national, les étudiants et internes en médecine de Brest seront dans la rue, mercredi 9 novembre, à partir de 13h. Leur motif principal d’exaspération se trouve dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023 actuellement à l'examen au Sénat.

Ces étudiants sont remontés contre l'installation d'une quatrième année de médecine générale que le gouvernement a fait passer de force, à coup de 49.3, dans le projet de loi.

Une quatrième année à effectuer dans un désert médical

Le12 octobre, les députés ont voté l’article 23 du projet de loi de financement qui prévoit la création "d’une quatrième année de consolidation au diplôme d’études spécialisées de médecine générale".

Cette nouvelle année, qui devra s'effectuer seulement en ambulatoire et dans un désert médical, deviendrait la dixième année de médecine et s'ajouterait au trois années de l'internat déjà en place. "Ça ne nous plaît pas, explique Julie Le Saux, représentante des étudiants en médecine de Brest et elle-même étudiante en 3e année. La liberté d'installation fait partie des principes des études de médecine. Emmener un étudiant en zone sous-dense, ce n'est pas l'accompagner dans son cursus".

Un moyen de remédier au manque de médecins ?

En mai dernier, le président de l'ANEMF, l'association nationale des étudiants en médecine, dénonçait un réquisitionnement "aux quatre coins de la France, au prétexte de nous former, pour, en réalité, remédier aux manquements du système de santé".

La Bretagne n'est pas épargnée par ce manque de médecin. 651 communes n’ont pas de médecin généraliste, c’est plus de la moitié des communes que compte la région. Pourtant, la Bretagne est la deuxième région la mieux servie en terme de médecins généralistes avec 152 médecins généralistes pour 100.000 habitants. La région Centre-Val-de-Loire en compte, de son côté, seulement 107.

Alors, les étudiants en médecine ont fait des propositions aux élus. "Les stages en zone sous-dense devraient se développer plus tôt dans le cursus pour faire découvrir les territoires aux étudiants. Mais pour ça, on a besoin de moyens financiers" estime Julie Le Saux.

La loi pourrait être appliquée dès septembre 2023

Dans les années futures, la formation de nouveaux médecins devrait repartir à la hausse grâce à la suppression, en mars 2019 par l'Assemblée nationale, du numerus clausus. Davantage de places en deuxième année de médecine sont maintenant ouvertes aux étudiants. Or, "à cause de cette loi, l'attractivité de la médecine générale risque de baisser" s'inquiète toutefois Julie Le Saux. On va le ressentir dans les années à venir".

Cette loi, si elle est votée par le Parlement, pourrait s'appliquer aux nouveaux internes dès la rentrée universitaire 2023.

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