Suite et fin de nos carnets de bords avec la mission Blue observer. Après 96 jours de mer, le bateau et son équipage sont de retour à Brest. Les flotteurs qui ont été déployés vont maintenant permettre d’étudier la température, la salinité et les courants à différents endroits de l'Atlantique.
Pourrait-on dire que l’on assiste depuis quelques années au grand retour des expéditions scientifiques à la voile ? Bien que les projets restent très difficiles à financer, la mission Blue Observer fait partie des dernières expéditions qui sont allées jusqu'au bout.
Dans le cas de ce projet, le bateau a surtout servi de support pour transporter et immerger par la suite des balises Argo à différents points de l'Atlantique nord et sud.
Pour rappel, le réseau Argo vise à observer le plus finement possible les océans et à interpréter leurs modifications. Pour cela, les différentes balises enregistrent des données sur les températures, la salinité et les courants.
En déployant 95 balises, le voilier a fait "le job" d'un plus gros navire océanographique, en dépensant moins de carburant:
En quatre mois de mer, on a consommé 700 litres de gasoil. Un bateau à moteur équivalent qui va fonctionner à 10 nœuds peut consommer jusqu'à 1,5 tonnes par jour. Le ratio est démesuré. Il y a une sobriété énergétique sur ce type de voilier très intéressante".
Eric Defert, Capitaine - mission Blue observer
C'est la première fois qu'un voilier déploie autant de balise. Les données émises vont désormais être étudiés de l'autre côté de l'Atlantique.
Blue observer a également accueilli à son bord une chercheuse en microbiologie qui a effectué des prélèvements d'aérosols marins et des échantillons aquatiques.
L'objectif est désormais de réaliser une "souchothèque" de micro-organismes marins.
Blue observer, dont le budget global de la mission s'élève à 300 000 euros espère désormais parvenir à monter une nouvelle expédition similaire début 2023, en cherchant à diversifier les missions scientifiques à bord.
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