L'établissement français du sang en Bretagne réitére un appel aux dons. Les réserves sont au plus bas. Depuis dix ans, la situation n'avait jamais été aussi limite, dans la région et en France.
Les stocks sont au plus bas : il ne reste plus que 12 jours de réserve de sang, en Bretagne. Pendant le confinement, la demande des besoins en sang a à peine fléchi, malgré une activité ralentie. Et aujourd'hui, elle s'accroît. "Les besoins en sang pour la cancérologie, les maladies du sang, les opérations urgentes, la réanimation, cela représente 80 % des besoins et c'est incompréssible. Maintenant en plus, l'activité hospitalière a repris. Les opérations non urgentes déprogrammées sont à nouveau programmées", précise Patrick Benoît, responsable des prélèvements dans le Finistère E.F.S Bretagne.
Une offre à la peine
Les collectes sont difficiles à organiser, à cause de l'épidémie. Les lieux habituels comme les universités ou les entreprises n'accueillent plus les collectes. Le télétravail complique la donne. Dans les communes, il faut s'organiser et trouver de nouveaux endroits. Il faut aussi rassurer les volontaires.
"Nous avons mis en place des mesures sanitaires sur les collectes, de façon à maîtriser les flux, garantir cette distanciation physique des donneurs. Nous avons mis en place des collectes sur rendez-vous, une manière inédite de fonctionner chez nous" rappelle Patrick Benoît.
L’EFS (L'établissement français du sang), doit prélever 10 000 dons par jour pour répondre aux besoins des patients. Les dons doivent être réguliers et constants car la durée de vie des produits sanguins est limitée : sept jours pour les plaquettes, 42 jours pour les globules rouges
À noter que les malades du Covid ne peuvent donner que 28 jours après la disparition des symptômes.